L’entraide quand ça ne va pas
La chronique « L’étincelle et le burnout » par Tamara Roy-StangSi tu as déjà vécu un défi de santé mentale, tu as probablement une petite idée de ce que c’est de s’isoler, souvent par auto-stigmatisation. En contrepartie, j’espère que tu as aussi eu la chance de savoir ce que c’est de recevoir l’aide de quelqu’un qui te comprenait vraiment.
La personne qui a eu le plus gros impact dans mon rétablissement à ce jour s’appelle Rock Lévesque.
Il travaille en soins énergétiques à la Maison du cœur à Saint-Gabriel et je l’ai rencontré alors que j’étais à mon plus bas.
Malgré mon scepticisme par rapport au reiki, je l’ai pratiquement appelé en urgence pour prendre rendez-vous. Il m’a prise sur le champ et j’ai su qu’il connaissait ma souffrance au fil de nos rencontres.
Il était directeur dans une usine quand le burnout a fait basculer sa vie dans la cinquantaine. J’aurais probablement envoyé promener n’importe quelle autre personne qui aurait osé insinuer que ma situation était désirable.
Mais quand lui m’a dit qu’il était presque jaloux de moi, j’étais intriguée.
Il m’a fait comprendre que sa vie a changé du tout au tout après le burnout : que ça avait été un cadeau pour lui, rien de moins.
Rock m’a expliqué, avec toute la bienveillance du monde, que si je plongeais dans l’expérience que la vie m’offrait ici et maintenant, je bénéficierais d’une sagesse qui me servirait pour le restant de mes jours.
Et bien, étant dans ma vingtaine, j’avais beaucoup de beaux jours devant moi. J’ai commencé à comprendre la chance que j’avais.
Le déclic
Ça a été le début de l’acceptation, l’enclenchement du cercle vertueux en quelques sortes.
Tout ce que j’ai entrepris par la suite comportait à chaque fois une dose un peu plus forte d’amour-propre et d’auto-compassion. Les bénéfices se sont accumulés exponentiellement et j’ai eu le désir de partager à mon tour avec les autres.
Là est le pouvoir de la pair-aidance, qu’elle soit encadrée ou informelle.
C’est un réel métier en émergence qui prône le rétablissement et qui valorise le savoir expérientiel des personnes ayant été atteintes d’une maladie physique ou psychique.
Les pairs-aidants font maintenant partie des équipes de psychiatrie et de services communautaires un peu partout au Québec et dans le monde.
Histoires de pairs
Si tu as déjà vécu un défi de santé mentale ou que tu en vis un, je t’invite à écouter le tout premier épisode de la nouvelle série Histoires de pairs sur mon balado, le Light Up Podcast juste ici:
Mon collègue de classe Jean-Philippe Ouellette du programme Mentorat pour pairs-aidants à l’Université de Montréal nous partage les sagesses qu’il a acquises grâce à son parcours en santé mentale.
Il se raconte d’une manière à la fois légère et profonde. C’est un vrai baume pour le cœur.
Tu veux mettre ton vécu à profit, aider ton prochain directement et peut-être même en faire ton métier? Visite le site de mon partenaire Pair-aidance Québec, pour en savoir plus sur ce beau domaine.