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Chasse et pêche

Anticosti : cerfs abondants même avant les naissances

Entretien avec responsable du service à la clientèle de Sépaq Anticosti, Daniel Lévesque
Le responsable du service à la clientèle du parc national d’Anticosti et de Sépaq Anticosti, Daniel Lévesque. (Photo courtoisie)

Les observations du responsable du service à la clientèle du parc national d’Anticosti et de Sépaq Anticosti, Daniel Lévesque, sur la situation actuelle du cheptel de cerfs sur l’île au terme d’un troisième hiver des plus cléments pour l’espèce, se résument à un seul mot : « impressionnant ».

Et dire que les naissances du printemps viendront accroître encore davantage la densité de cerfs Menier sur l’île.

Les chasseurs qui fréquentent Anticosti, et ceux qui le feront à l’automne de 2024, n’ont aucune raison de s’inquiéter.

Les derniers hivers de 2021-2022 et de 2022-2023, ont été plus que favorables pour le cerf. Et davantage le dernier hiver de 2023-2024, avec un printemps très hâtif, peu de neige, voire moins que sur le continent, et des température clémentes.

En novembre dernier, un troupeau de cerfs déjà en grand nombre, amorçait l’hiver suivant avec une assurance certaine. Les mois qui ont suivi ont favorisé la survie du cheptel.

« Les précipitations de neige ont été moindres sur l’île que sur le continent. Le village de Port-Menier est bondé de cerfs, beaucoup de juvéniles. Ils sont gras. C’est très impressionnant en ce temps-ci de l’année. Entre le village et le secteur Galiote, on a compté 234 chevreuils et en camion en plus », relate Daniel Lévesque.

Saison 2024 de très bonne augure

« C’est sûr que 2024 sera une très bonne saison qui augure très bien », lance sans retenue Daniel Lévesque, qui est aussi d’avis que Port-Menier est comme un baromètre qui reflète la situation dans la sauvagerie d’Anticosti.

Mais avec un troisième hiver très clément, dit-il, le cerf abonde dans le village.

(Photo courtoisie Sépaq)

« Tout aussi impressionnant là aussi. Autour du domicile, j’ai quelque 25 chevreuils à chaque jour. On retrouve les mêmes regroupements ailleurs dans Port-Menier. Quand les villégiateurs vont arriver fin juin, ils vont être gâtés de voir autant de chevreuils, plein la vue, partout et en santé ».

3 818 chasseurs

SÉPAQ-Anticosti affiche presque complet pour la prochaine saison de la chasse. 

« Le plan de chasse 2024 était de 3 772 places. Mais avec un 5e chasseur qu’on ajoute dans certains camps où c’est possible de le faire, on atteint 3 818 places confirmées. Il me reste moins d’une vingtaine de places, en plan américain, à la fin de septembre », indique Daniel Lévesque.

Presque toutes les périodes du calendrier de chasse sont remplies. 

Mélanie Simard a récolté un cerf coiffé d’une couronne de 14 pointes, un record dans les territoires de SÉPAQ-Anticosti en 2023. (Photo courtoisie Mélanie Simard)

« On n’accepte pas de 6e chasseur cette année. Pour une raison de logistique. Comme la chasse est excellente, on se retrouve avec une quantité phénoménale de cerfs récoltés, une grande quantité de boîtes de venaison, en plus des panaches et des têtes, qu’il faut sortir en avion. Et de voir comme l’an dernier autant de gros « bucks », durant toute la saison, c’est impressionnant et c’est excellent aussi pour les taxidermistes », dit-il.

Cerf d’abord puis l’orignal

SÉPAQ-Anticosti a aussi modulé son plan de chasse du cerf en octobre, afin d’accommoder les chasseurs d’orignaux des réserves fauniques et des pourvoiries.

La pause de la chasse guidée de fin octobre, a été devancée au début du même mois, afin de permettre aux amateurs de faire les deux « grosses chasses ». Et tout le monde est heureux!

Côté villégiature, encore là, le taux global d’occupation était de 97%, le 16 mai dernier.

« Les villégiateurs sont heureux de voir ce qu’ils ont vu, d’avoir pris des clichés mémorables, d’avoir accumulé des souvenirs impérissables. Tout cela, seuls en un endroit unique. Anticosti le joyau du Saint-Laurent a encore la chance de ne pas accueillir le tourisme de masse. Et ça vaut son pesant d’or ».

On peut entendre ou réentendre cette entrevue en cliquant sur le lien ci-dessus.

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