Actualités > Justice > Coupable de voyeurisme : Jean-Claude Babin évite la prison
Justice

Coupable de voyeurisme : Jean-Claude Babin évite la prison

Absolution conditionnelle pour l'ex-infirmier et militaire de Rimouski
Jean-Claude Babin (Photo Facebook)

Après avoir admis sa culpabilité d’avoir filmé sa victime dans une salle de bain à son insu, Jean-Claude Babin, de Rimouski, obtient une absolution conditionnelle, assortie d’une probation de trois ans, pour conserver son nouvel emploi de conducteur d’autobus et accepter des fonctions au sein du Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent.

Le juge James Rondeau lui a toutefois octroyé une série de conditions sévères à respecter afin d’éviter une peine d’emprisonnement, mercredi après-midi, au palais de justice de Rimouski.

Il devra notamment ne pas contacter directement ou indirectement sa victime et son ex-conjoint, effectuer 240 heures de travaux communautaires sur une période de 18 mois et verser trois contributions totalisant 5 000 $, d’ici les 24 prochains mois, à Moisson Rimouski-Neigette, au Centre d’aide aux victimes d’actes criminels du Bas-Saint-Laurent et à la Fondation Marie-Élisabeth.

Connu pour sa carrière de 43 ans comme infirmier et gestionnaire de l’urgence de l’Hôpital régional de Rimouski, Babin oeuvre aussi comme militaire au sein des Forces armées canadiennes.

Système de caméra

Entre le 1er novembre 2014 et le 31 mars 2015, il a installé un système de caméra dans une salle de bain de sa résidence afin d’observer et produire un document visuel où il est possible de voir les seins de sa victime.

Âgé de 62 ans, l’accusé s’est alors masturbé devant ce document, en plus de porter les petites culottes de sa victime.

Lorsque le conjoint de celle-ci a découvert la situation, Jean-Claude Babin a d’abord nié, avant d’avouer sa faute quelques mois plus tard.

À ce moment, la victime avait trouvé le document visuel sur l’un de ses systèmes informatiques. La dénonciation a finalement été effectuée en 2020.

Témoignages émouvants

Dans sa décision, le juge Rondeau dit avoir pris en considération les témoignages émouvants de la victime et de son ex-conjoint, qui ont vécu la séparation de leur couple à la suite des événements.

Ce dernier a aussi subi une dépression majeure, en plus de perdre son emploi.

Malgré les facteurs aggravants, dont la préméditation du geste, Jean-Claude Babin évite la prison en raison de son aveu de culpabilité pour voyeurisme, son suivi sexologique entrepris avec un psychothérapeute, son absence d’antécédent judiciaire, son risque faible de récidive et qu’il soit toujours un actif pour la société.

De plus, le juge James Rondeau ne considère pas sincères les excuses exprimées par Babin durant les représentations sur sentence.

Une ordonnance de non-publication interdit d’identifier la victime.

Facebook Twitter Reddit