Actualités > Diocèse de Rimouski : agressions sexuelles dénoncées
Actualités

Diocèse de Rimouski : agressions sexuelles dénoncées

La firme Bellemare Avocats de Québec dépose une action collective
(Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

Deux cabinets de la firme Bellemare Avocats de Québec ont déposé, jeudi dernier, une action collective contre le diocèse de Rimouski pour de présumées agressions sexuelles commises par des membres du clergé alors qu’elles étaient mineures. La plus jeune aurait été âgée de cinq ans au moment des faits.

Selon les demandes d’autorisation visant à obtenir des dommages-intérêts compensatoires et punitifs, les abbés auteurs des agressions ont tiré avantage de leur fonction, de leur autorité et de la vulnérabilité des victimes afin d’abuser d’eux. Dans certains cas, les abus ont perduré pendant plusieurs années.

Les victimes auraient subi des dommages importants en raison des agressions sexuelles, tels que des problèmes d’anxiété, des troubles dépressifs, des difficultés scolaires importantes, une perte d’estime de soi et des difficultés relationnelles.

L’action collective concerne la Corporation archiépiscopale Catholique Romaine de Saint-Germain-de-Rimouski, l’Archevêque catholique romain de Saint-Germain de Rimouski et la Corporation du Séminaire de Saint-Germain de Rimouski.

Les diocèses de Gaspé et de Rouyn-Noranda sont également visés par des actions collectives semblables.

Éviter que les abus ne se répètent

Selon les victimes, le clergé n’a pas pris les mesures nécessaires afin de sanctionner les agresseurs et d’éviter que les abus ne se répètent.

Tout au plus, certains abbés ont été transférés dans d’autres paroisses, où ils ont continué à être en contact avec des enfants. Certains agresseurs ont ainsi fait plusieurs victimes au fil des ans.

L’avocat Marc Bellemare (Photo courtoisie)

« Nous poursuivons également les défenderesses pour leurs propres fautes civiles. En effet, nous soutenons que les défenderesses savaient ou ne pouvaient ignorer que des agressions sexuelles étaient commises par certains de leurs membres et qu’elles n’ont pas pris les mesures nécessaires pour prévenir ou faire cesser les abus », indique Bellemare Avocats.

La période visée par le recours s’amorce le 9 février 1946 à la date du jugement d’autorisation à intervenir pour le diocèse de Rimouski.

Cette action collective concerne toutes les personnes, de même que leurs héritiers et ayants droit, qui ont été agressés sexuellement par un membre du clergé, un employé ou un bénévole, laïc ou religieux, dans les diocèses de Rimouski, mais aussi ceux de Gaspé et de Rouyn-Noranda.

Facebook Twitter Reddit