Actualités > Bilan routier désastreux : les élus bas-laurentiens inquiets
Actualités

Bilan routier désastreux : les élus bas-laurentiens inquiets

Les jeunes de 16 à 21 ans représentent 10,3% des décès et 9,2% des hospitalisations
Un accident survenu sur la route 132 à Saint-Simon.(Photo journallesoir.ca- Alexandre D’Astous)

Les élus du Bas-Saint-Laurent se disent inquiets des données du récent Portrait régional de surveillance des traumatismes routiers, présenté la semaine dernière par la Santé publique, qui définit la région comme l’une des plus dangereuses où circuler au Québec.

Réunis à Matane vendredi dernier, les maires et préfets membres de la Table régionale des élus municipaux du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL) s’inquiètent surtout de la surreprésentation des jeunes de 16 à 21 ans dans les décès et les hospitalisations causés par un trauma routier.

Ils comptent pour 10,3% des décès et 9,2% des hospitalisations, alors qu’ils forment 5,5% de la population régionale.

« C’est vraiment inquiétant. Nos jeunes sont, en quelque sorte, pris en otage par le seul mode de transport qui s’offre à eux, soit l’auto solo. On doit offrir d’autres options de transport à nos populations. Nous devons mettre en route notre stratégie régionale de transport collectif. Nous sommes en attente d’une rencontre avec le cabinet du premier ministre sur ce dossier », indique le préfet de la MRC de La Mitis et président de la TREMBSL, Bruno Paradis.

Transport collectif

Dans son rapport, la direction de la Santé publique recommande la bonification du transport collectif régional comme l’une des solutions à mettre en place pour réduire les risques d’accidents routiers.

Elle explique que la taille et la composition du parc automobile de la région représentent des facteurs aggravants de la sécurité routière et que le Bas-Saint-Laurent est l’une des régions au Québec comptant le plus grand nombre de véhicules par habitant, avec une prépondérance de VUS et de camions légers.

Philippe Guilbert, VP TREMBSL, Bruno Paradis, président TREMBSL, Julie Desrosiers, adjointe au directeur de la santé publique du CISSS-BSL, Dr Sylvain Leduc, directeur de la santé publique du CISSS-BSL, Sophie Marcoux, médecin spécialiste en santé publique au CISSS-BSL. (Photo courtoisie)

« Notre dépendance à l’automobile est l’une des grandes responsables, mais la situation est aussi exacerbée par l’étendue de notre territoire et de son réseau routier et par le nombre élevé de kilomètres parcourus par habitant. Les données nous indiquent que l’écart se creuse entre notre région et la moyenne québécoise. C’est inacceptable » souligne le maire de Trois-Pistoles et vice-président de la TREMBSL, Philippe Guilbert.

Ce portrait met également en lumière une situation problématique sur les routes secondaires qui ne doit pas être sous-estimée.

Zones de risque

« Le portrait de la santé publique nous alerte sur des zones de risque qui se situent à l’extérieur des grands axes routiers et nous devons y porter une attention particulière. Il est urgent d’agir. Nous devons sécuriser davantage ces voies routières, tout en accélérant la mise en place d’un service de transport collectif structurant sur tout le territoire », explique la mairesse d’Amqui et membre de l’exécutif de la TREMBSL, Sylvain Blanchette, également vice-présidente de la Régie de transport du Bas-Saint-Laurent.

Un véhicule Citébus à Rimouski (Photo courtoisie)

Un sondage réalisé par la firme Segma Recherche sur le transport collectif au Bas-Saint-Laurent, diffusé le 12 juin dernier par la TREMBSL.

89% de la population régionale est favorable à la bonification du transport collectif intra et inter-MRC et que 54% de la population dit vouloir utiliser ce service bonifié. Cette proportion est plus élevée chez les 18-34 ans.

Facebook Twitter Reddit