À quoi ça rime de faire tout ça?
La chronique « L’étincelle et le burnout » par Tamara Roy-StangQuand mes client.e.s atterrissent dans l’univers de mes offres de service, elles ont souvent cette frustration en commun : J’ai tout fait ce que je devais faire, et ce n’est pas encore assez…
(tu peux compléter la phrase avec : pour mes collègues, pour les autres, pour atteindre l’objectif que je visais, pour avoir la paix)
Je les comprends. Dans mon parcours aussi, complètement épuisée, j’ai ressenti ça. Nous nous faisons vendre l’idée qu’il suffit de travailler fort et nous atteindrons tous nos objectifs, mais est-ce vrai?
On ne contrôle pas nos circonstances externes, alors c’est important d’apprendre à plonger et regarder son contexte intérieur en face, avec bienveillance.
C’est là que se trouvent toutes les réponses. Pour outiller mes clients, j’offre des mini-retraites privées où j’enseigne le yoga, la méditation et l’écriture comme outils d’introspection profonde, de quête de sens et de retour vers soi.
La meilleure façon d’en expérimenter un échantillon est de me rejoindre, à contribution volontaire, pour les jeudis yoga sur la plage à 18h00 pour le reste de l’été. Les détails et mises à jour ponctuelles sont dans l’événement Facebook ici même.
C’est vrai qu’il y a tant de choses hors de notre contrôle dans la vie :
- On peut tout donner dans une relation et se faire tromper quand même.
- On peut faire toutes les études possibles et avoir les meilleures notes pour atteindre l’emploi de rêve, simplement pour s’apercevoir que ce n’est pas ce qu’on croyait.
- On peut avoir été heureux dans un rôle sociétal pendant une décennie, mais devoir se rendre compte de notre caractère de plus en plus aigri qui nous indique qu’un changement est nécessaire.
- On peut être la personne pivot dans notre équipe, toujours au courant de tout et en train d’aider tout le monde, mais quand même se faire réprimander par notre patron parce qu’on a oublié un détail une fois.
Super motivant, n’est-ce pas? Je vais nous épargner les exemples supplémentaires.
Alors, qu’est-ce qu’on retire de ça?
La quête de contrôle est une quête en vain. Comme l’enseigne la méditation Vipassana, le mental cherche à éviter la souffrance ou à s’accrocher aux sensations agréables.
C’est une roue qui tourne et qui épuise, puisque nous n’avons pas le contrôle ni le pouvoir d’éviter la souffrance. Le mieux que nous puissions faire, c’est l’accueillir.
La quête de sens, lorsque prise avec curiosité plutôt qu’insistance, peut permettre de sentir que l’on souffre pour les bonnes raisons.
Mes client.e.s sentent qu’ils travaillent fort, mais le résultat n’a plus de sens pour eux. Peut-être que ça a déjà eu du sens, mais ça n’en a plus. C’est là l’élément le plus important, au-delà des heures d’effort.
Ils et elles ont le courage de faire face à cette réalité sans avoir la réponse.
Mes client.e.s sont des personnes en mode solution, fonceuses et débrouillardes. Si elles avaient la réponse, la direction qu’elles souhaitaient prendre, elles prendraient les mesures nécessaires et leur santé mentale s’en tirerait relativement bien.
Alors c’est d’un courage phénoménal que d’accueillir ce constat et faire face au vide qui s’en suit. Si je ne fais pas ça, je fais quoi? Si je ne veux plus être cette personne, qui suis-je?
Le burnout et le temps d’arrêt qu’il amène, selon moi, est un pas vers l’avant dans un cheminement identitaire qui était déjà entamé depuis quelques temps. On ne le sent pas comme un progrès, mais la version future de nous-même pourra nous en assurer. Si ceci s’applique à toi, aies confiance.
J’espère te voir au yoga un jeudi soir cet été et en attendant, prends soin de toi.