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Chasse et pêche

Saumons : les montaisons chutent drastiquement

Québec modifie la réglementation dans la quasi-totalité des rivières
Un pêcheur de saumon atlantique (Photo courtoisie René Bourque)

À l’instar de l’an dernier, les montaisons des saumons atlantiques sont déjà « largement en-deçà de la moyenne », selon le ministère québécois responsable de la faune qui modifie la réglementation dans la quasi-totalité des rivières dès le 25 juillet.

Si la situation de l’état du saumon de l’Atlantique au Québec était inquiétante au bilan des montaisons de 2023, la saison 2024 l’est tout autant.

Des modifications réglementaires importantes touchent la pêche au saumon dans les rivières du Bas-Saint-Laurent, de la Capitale-Nationale, de la Côte-Nord; y compris l’île d’Anticosti, de la Gaspésie et du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

« Ces mesures ont pour objectif de favoriser la pérennité des populations de saumons », précise le ministère.

Bilan 2023

Essentiellement, l’année 2023 a été marquée, par une baisse des montaisons totales de 24 % de la moyenne quinquennale, c’est-à-dire sur une période de cinq ans.

Les montaisons de madeleineaux, soit les jeunes saumons entre 2 et 4 kilos, ont été de 65 % inférieures à la moyenne des cinq dernières années Les retours des rédibermarins, soit les grands saumons, ont été inférieurs de 3 %, à la moyenne encore là, des cinq dernières années.

« Selon des analyses scientifiques effectuées, la faible montaison des petits saumons pourrait être attribuée aux conditions particulières de leur migration, et du réchauffement rapide des eaux dans le golfe Saint-Laurent. C’est vraiment un retour très faible des petits saumons qui ont passé un an seulement en mer », déplorait en entrevue Myriam Bergeron, directrice générale de la Fédération québécoise du saumon atlantique (FQSA).

La directrice générale du Réseau Zec et de la Fédération québécoise pour le saumon atlantique, Myriam Bergeron (Photo courtoisie FQSA)

« Dans le contexte actuel, nous invitons les pêcheurs à gracier tous les saumons, peu importe leur taille », tranche la FQSA qui a toujours prôné la remise à l’eau comme étant une mesure de conservation efficace.

Captures et remises à l’eau

Le couperet est tombé le 23 juillet.

« Le contingent quotidien permis de saumons capturés et remis à l’eau passe de trois, à deux dans l’ensemble des régions, sauf pour les rivières de la Basse-Côte-Nord où un tel contingent était inexistant auparavant et est maintenant établi à trois », précise Québec.

Québec ajoute que la réglementation entourant le contingent quotidien permis de petits saumons pris et gardés est modifiée.

« Selon une approche adaptée à la situation propre à chaque rivière, conformément au plan de gestion du saumon du MELCCFP qui classe les rivières en différentes catégories (zones) basées sur la moyenne d’abondance des cinq dernières années ».

Vincent Gauthier remettant un grand saumon à l’eau dans la rivière Matane. (Photo Facebook)

Ainsi, précise le ministère : « Le contingent quotidien permis de petits saumons pris et gardés passe de deux à un pour les rivières dont la population est classée dans la zone saine. Et passe à un seul ou à zéro pour les rivières dont la population est classée dans la zone de prudence, selon le niveau de précarité attribué à l’espèce dans chaque rivière. La remise à l’eau de tous les saumons est obligatoire pour les rivières dont la population est classée dans la zone critique. La remise à l’eau des grands saumons s’applique jusqu’à la fin de la présente saison ».

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