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Voyeurisme à La Cage : la peine de Steve Dubé en septembre

Le juge de la Cour du Québec, Yves Desaulniers, tranchera dans le dossier
Le palais de justice de Mont-Joli. (Photo courtoisie FLO 96,5)

Les parties ne s’entendant pas sur la peine appropriée, c’est le juge de la Cour du Québec, Yves Desaulniers, qui devra trancher sur la peine à imposer à Steve Dubé, 43 ans, de Rimouski, qui a plaidé coupable avant la tenue de son procès à des accusations de voyeurisme à La Cage – Brasserie sportive de Rimouski, à l’hiver 2022.

Le ministère public, représenté par la stagiaire Rachel Vallée, réclame une peine de prison de 60 à 90 jours ou de quatre à six mois de détention dans la collectivité.

En défense, Me Caroline Bérubé, estime qu’une probation de deux ans assortie de 150 heures de travaux communautaires servirait les intérêts de la justice. Elle rappelle que les travaux communautaires sont un palliatif à l’emprisonnement.

Les observations sur la peine ont eu lieu ce jeudi matin au palais de justice de Mont-Joli. L’accusé a d’abord réitéré son intention de plaider coupable.

Enregistrement dans les toilettes

La preuve démontre que Steve Dubé a produit des enregistrements avec son téléphone cellulaire à deux reprises dans les toilettes du vestiaire des employés de La Cage – Brasserie sportive, le 4 et le 11 mars 2022.

Il avait camouflé son téléphone dans sa boîte à lunch. Le 11 mars, une employée a trouvé le téléphone qui était en train de filmer.

Elle l’a remis au gérant qui a demandé à l’accusé si c’était bien le sien. Il a confirmé que c’était le sien et mentionné qu’il avait sûrement accroché le bouton.

La Cage Brasserie Sportive à Rimouski. (Photo journallesoir.ca archives)

Le gérant a effacé le vidéo et il a immédiatement congédié Steve Dubé.

Problème de jeu

Steve Dubé a témoigné au stade de la preuve sur sentence. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il n’a pas agi pour assouvir des pulsions sexuelles, mais bien par appât du gain en raison de problèmes de jeu.

« À cette époque, je dépensais beaucoup d’argent dans les machines de loterie vidéo dans les bars. Je ne mangeais presque pas. Tout mon argent y passait. Je ne refusais pas grand-chose pour trouver de l’argent. Un homme m’a proposé de l’argent pour avoir des images d’une employée », explique l’accusé.

Il dit avoir arrêté de jouer et être prêt à suivre une thérapie pour régler ses problèmes.

Deux victimes

Steve Dubé a mentionné que les toilettes étaient utilisées par les employés, notamment pour se changer. Il a obtenu des images de deux victimes, mais pas de la personne qu’il ciblait.

L’individu a plaidé coupable avant la tenue de son procès, évitant ainsi aux victimes de devoir témoigner, ce qui constitue un facteur atténuant, tout comme son absence d’antécédents criminels.

Dubé a mentionné avoir perdu deux emplois à la suite de la médiatisation de son dossier. Son avocate mentionne qu’il a des remords et qu’il a honte.

La Couronne ne voit pas de son côté de remords pour les torts causés aux victimes. « Il a laissé entendre qu’il aurait continué s’il n’avait pas été pris puisqu’il n’avait pas eu la fille ciblée ».

Le juge Yves Desaulniers a pris la cause en délibéré. Il prononcera la sentence le 6 septembre.

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