Rivière Rimouski : une heure pour traverser le pont
Des ralentissements majeurs pour entrer dans le centre-ville de RimouskiBien que le projet tire à sa fin, de nombreux automobilistes certifient avoir pris jusqu’à une heure pour traverser le pont enjambant la rivière Rimouski sur la route 132, au centre-ville, alors que la circulation s’effectue ces jours-ci sur une seule voie, dans les deux sens.
Ceux-ci, aussi lecteurs du Journal Le Soir.ca, ont interpellé notre média numérique afin de dénoncer la situation, alors que l’entrepreneur responsable du chantier de 30 M $, Construction Polaris CMM Inc., complète le remplacement du tablier de la portion nord de la structure.
Lors du passage du représentant du Soir.ca, mardi en fin d’après-midi, une centaine d’automobilistes patientaient et avançaient à la vitesse d’une tortue, côte à côte, alors qu’une longue file vers la droite s’étirait du restaurant McDonald’s jusqu’à l’Hôtel Comfort Inn.
Ne pas se ranger trop tôt
Le ministère des Transports a déjà invité les usagers de la route, le printemps dernier, d’adopter la méthode d’insertion tardive, appelée aussi « zipper » ou « en fermeture éclair », pour traverser le secteur particulièrement aux heures de pointe.
À l’approche d’un chantier, la plupart des automobilistes ont le réflexe de se ranger très tôt dans la voie sans entraves. Il leur est recommandé de rester dans la même voie jusqu’au biseau de fermeture et de s’insérer, à tour de rôle, entre les véhicules de la voie ouverte, en clignotant pour signaler leur intention.
Cette méthode a notamment pour avantage de réduire la longueur de la zone de congestion, puisque les deux voies sont utilisées à leur pleine capacité.
« Il n’y a pas beaucoup de conducteurs qui respectent le foutu « zipper » avec la frustration des lumières. Nous sommes sortis du Métro Nazareth en direction du centre-ville vers 12h55. C’était pas à pas dans la voie de droite et avant d’arriver au pont, je vois des autos virer à gauche à la lumière du McDonald’s, vers l’école de Nazareth (de l’Estran), d’autres à proximité du Tim Horton’s où près des bureaux d’Hydro-Québec vers le pont. C’est chacun pour soi. Je suis sortie du secteur vers 13h40. Ce serait peut-être plus simple de mettre des signaleurs aux lumières pour assurer une certaine fluidité », croit Léopold Caron.
Prévoir les coups durs
Pour Martin Tremblay, le ministère des Transports devrait prévoir les coups durs lorsque la circulation s’effectue sur une seule voie, dans les deux sens.
« J’ai l’impression qu’on se fout des automobilistes. Ils se débrouilleront pour passer. Or, nous ne sommes pas habitués au trafic lourd comme à Montréal ou Québec. C’est le pont le plus achalandé à l’est de Québec (avec un débit journalier de 25 000 véhicules). Le MTQ a une responsabilité de mieux informer la population. Durant les vacances, je n’ai pas vu de trafic de la sorte. Je vais utiliser l’autoroute 20 pour le temps que ça durera. Je me referais pas prendre », écrit-il.
Appelé à commenter la situation, le ministère des Transports promet de réagir d’ici les prochaines heures.
Amorcée au printemps 2022, la réfection du pont au-dessus de la rivière Rimouski, construit en 1951, se terminera cet automne.