Steeve Gagnon : la défense n’est pas prête à fixer le procès
L'auteur de l'attaque au camion-bélier à Amqui reviendra en cour en décembreDe retour en cour mardi à Rimouski, l’accusé de l’attaque au camion-bélier survenue le 13 mars 2023 à Amqui, Steeve Gagnon, devrait finalement connaitre les dates pour la tenue de son procès seulement le 2 décembre prochain.
« En défense, nous ne sommes pas prêts à fixer le procès. Nous venons de recevoir une expertise que nous devons analyser plus à fond », a mentionné l’avocat de l’accusé, Me Hugo Caissy.
La teneur de cette expertise est frappée par une ordonnance de non-publication. Le juge de la Cour supérieure a accepté la demande de la défense et il a reporté la fixation des dates de procès.
« Le ministère public serait prêt à fixer, mais nous n’avons pas d’objection à la demande de la défense, a plaidé le procureur de la Couronne, Me Simon Blanchette.
Même si les dates n’ont pas été fixées, il a été possible d’apprendre que les parties prévoient un procès de 33 jours.
« Ce sera donc un procès de cinq à six semaines qu’on devrait pouvoir placer au début de 2025. Il y a des plages disponibles de janvier à mars », a précisé le juge.
L’accusé a comparu par vidéoconférence en direct du centre de détention de Trois-Rivières.
En juin, la défense avait aussi demandé un report dans la fixation des dates du procès, en attente d’un document.
Enquête préliminaire
Lors de l’enquête préliminaire, en janvier 2024, la juge de la Cour du Québec, Annick Boivin avait prononcé une ordonnance de non-publication touchant l’ensemble des témoignages entendus pour éviter de corrompre le procès à venir qui devrait se tenir devant un jury.
Il serait difficile de trouver des jurés impartiaux si la preuve était dévoilée avant la tenue du procès.
Lors d’un précédent passage à la cour, Gagnon a aussi renoncé à la tenue de son enquête sur remise en liberté.
« Nous optons pour un procès devant juge et jury précédé d’une enquête préliminaire que nous estimons à une semaine. La citation au procès n’est pas contestée », avait indiqué Me Hugo Caissy.
Gagnon est formellement accusé des meurtres de Gérald Charest, Jean Lafrenière et Simon-Guillaume Bourget et de tentatives de meurtre sur les neuf autres personnes blessées lors de la tragédie du 13 mars 2023.
L’accusé est détenu depuis son arrestation.