Manifestations au caucus de la CAQ à Rimouski
Syndicats et groupes communautaires s'unissent contre le gouvernement LegaultDes représentants de plusieurs syndicats et de nombreux groupes communautaires ont manifesté ce mercredi matin, devant l’Hôtel Rimouski, lors de l’ouverture du caucus présessionnel de la CAQ pour réclamer du gouvernement Legault une meilleure protection du filet social.
Un collectif d’organisations syndicales et communautaires composé d’Action populaire Rimouski-Neigette, de l’APTS Bas-Sain–Laurent, du Conseil central CSN du Bas-Saint-Laurent, du Conseil régional FTQ Bas-Saint-Laurent-Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec s’est fait entendre.
« Nous sommes ici pour dénoncer l’ensemble de l’œuvre du gouvernement Legault. Nous ne sommes pas d’accord avec les orientations de ce gouvernement depuis le début de son second mandat. Le 21 juin, le gouvernement a annoncé un plan de lutte à la pauvreté qui était très attendu étant donné le contexte social dans lequel nous vivons et il a accouché d’une souris. C’est extrêmement décevant pour nous. On se serait attendu à un coup de barre pour améliorer la situation des plus pauvres », lance le coordonnateur d’Action populaire Rimouski-Neigette, Michel Dubé.
« Nous refusons la vision à courte vue du gouvernement et nous inquiétons de ses conséquences sur notre région. Le réseau de la santé et des services sociaux se relève à peine de la vague d’austérité libérale, en imposer une nouvelle, dans la foulée des réformes en cours est irresponsable et risque d’être porteur de lourdes conséquences pour l’accès aux soins dans notre région » prévient la présidente du syndicat APTS Bas-Saint-Laurent, Johannie Blais.
Dans une région comme le Bas-Saint-Laurent, il est capital de protéger le filet social.
« Notre région est aussi marquée par un bilan démographique négatif, accentué par le vieillissement prononcé de notre population. Dans ce contexte, les interventions de l’État pour soutenir le développement des logements sociaux et communautaires, l’accessibilité à des services publics gratuits et universels ainsi qu’à des mesures durables d’aide sont capitales. Il en va de la pérennité de l’occupation de notre territoire », affirme madame Blais.
L’accessibilité aux soins de santé
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ a aussi pris part à une marche débutant dans le stationnement du Havre de l’Estuaire et culminant devant l’Hôtel Rimouski.
« Après les propositions contre-productives faites par le gouvernement de la CAQ, la semaine dernière, la FIQ ne manquera pas une occasion de rappeler aux dirigeants que les 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques représentées par la FIQ sont sans contrat de travail depuis plus de 500 jours », indique sa présidente, Julie Bouchard.
« Il faut dénoncer la CAQ qui s’entête dans sa grande réforme du réseau de la santé. Les travailleuses et travailleurs, mais aussi toute la population, n’en sortiront que perdants à long terme. Nous réclamons un réseau vraiment public tenant compte des besoins spécifiques de notre région, l’accessibilité pour tous et des conditions de travail adéquates pour le personnel », lance Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent.
Mauvaises décisions
Le collectif estime que le gouvernement Legault multiplie les mauvaises décisions.
« Après avoir nié l’existence des multiples crises que traverse notre société des mois durant : crise du logement, crise du coût de la vie, crise dans le réseau des services éducatifs à l’enfance, crise en éducation, le gouvernement maintient le cap et fonce tout droit dans le mur. Ces derniers mois, la gronde se manifeste dans les sondages comme dans la rue : la CAQ est en déroute ».
« Étant une ville de services, il est inconcevable que des grands joueurs, tel que Telus qui ont aboli au-delà de 300 postes, les désengagements des caisses populaires qui ferme des bureaux et guichets dans les villages qui compte moins de citoyens, ces décisions mettre en péril la vitalité de ces communautés. La région vit un vieillissement alarmant de la population, il faut investir afin de garder les jeunes et les inciter à venir vivre dans notre belle région », commente Yves-Aimé Boulay, conseiller régional au Conseil régional FTQ Bas Saint-Laurent-Gaspésie-Îles de la Madeleine.
Un groupe de paramédics s’est également fait entendre pour dénoncer leurs conditions de travail.