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Anticosti : soyez patients avec un cheptel généreux

Charles-Henri Dorris s'est rendu dans l'île du 31 août au 4 septembre
La récolte du groupe de Charles-Henri Dorris lors de leur séjour à Anticosti. (Photo courtoisie)

Ouf! Quelle aventure ! J’arrive d’une virée au paradis de la chasse du chevreuil, l’île d’Anticosti, entre le 31 août et 4 septembre. J’ai récolté deux bucks matures, filmés par moi-même, en moins de trois heures de chasse. 

Par Charles-Henri Dorris

JOUR 1 

Je m’étais imposé le défi de filmer seul mes chasses ici. Mon objectif était de récolter seulement des bucks respectables (selon mes standards) et absolument filmés.  

Dans la première heure de chasse, j’ai abattu mon premier buck à une distance de 170 pieds. Un beau huit pointes foudroyé sur place par un tir de ma « CVA CASCADE en 6.5 PRC ».  

À mon retour, après avoir sorti et pendu mon buck, j’ai fait une superbe approche sur un groupe de cinq chevreuils, dont deux bucks matures.  

Après 30 minutes d’analyse, à 12 h 50, j’ai finalement décidé que compte tenu d’une luminosité parfaite pour le filmage, je me devais de prélever le superbe buck au panache d’une envergure de 20 pouces. 

Boom! Un autre foudroyé sur place.  

J’ignore si le paradis existe vraiment, mais une chose est certaine, le 31 août à Anticosti, je n’en étais pas loin. Ce jour-là, j’ai vu ou aperçu 61 chevreuils, dont environ le 1/3 étaient des bucks.  

Avoir su à quel point les bucks de toutes classes d’âges étaient si abondants cette année à Anticosti, je n’aurais pas récolté le premier en matinée. Il est vrai que  ma seule autre expérience antérieure, ici, ne m’avait guère démontré le potentiel de l’île lorsque le cheptel est à son meilleur. 

Charles-Henri Dorris est fier de sa récolte à Anticosti. (Photo courtoisie)

 Il m’était impossible de laisser passer cette séquence de chasse filmée, trop parfaite.  De plus, pour mon deuxième mâle, il m’était tout simplement impossible de le refuser. « Trop beau, beau panache d’Anticosti et situation parfaite ». 

Je suis fier de ma réussite. J’ai réussi mon défi d’une chasse filmée seul en terrain inconnu. La seule question que je me pose. : 

« M’étais-je mis des critères trop bas pour la qualité du cheptel d’Anticosti et mes aptitudes ? »

Je remercie particulièrement Maxim Dubé et Maxime Moreau pour leurs informations et leur prospection sur le secteur. 

Mes deux bucks ont été en partie récoltés grâce à vous, les boys!  

JOUR 2 

Nous avançons mon groupe et moi, sans grande méfiance, vers l’ouverture qui s’en vient.

Nous avons à peine commencé à baisser le volume de nos échanges quand, à 225 pieds de nous, Charles Gravel remarque un chevreuil qui broute dans un endroit semi-dégagé, à l’entrée de la savane.

Du coin de l’œil, je vois immédiatement Charles ouvrir son trépied de tir. Rapidement, j’ouvre le mien et allume ma caméra.  

J’ai réussi à peine à me positionner quand Charles prend son tir et foudroie le mâle sur place. 

Il faut dire  que je ne m’étais pas entendu à l’avance sur la procédure à suivre pour que je puisse filmer sa chasse.  

Dans l’excitation, Charles a réagi comme ce que son instinct lui dictait de faire et il a abattu un super buck de huit pointes, avec un panache massif avec des circonférences à la base d’environ cinq pouces. Il pesait 148 livres vides. Ce qui est gros ici!

Vers 14 h, mon collègue Mathieu et moi sommes à surveiller une grande plaine quand un beau gros huit pointes sort brouter dans la transition à 100 verges de nous. Un autre buck au panache large et massif avec des circonférences en sa base d’environ 5 1/2 pouces.  

Mathieu me donne environ 10 minutes de tournage vidéo avant de prendre son tir. Je ne vous en dis pas plus, car ce film sera présenté cet hiver probablement dans la Tournée de films chasse pêche.  

JOUR 3 

À 17h15, le 3 septembre, Mathieu et moi sommes toujours à la recherche de son deuxième buck.

L’action a nettement ralenti car, après notre première journée de chasse, une dépression atmosphérique s’est installée durant 24 heures.  

L’action fut lente, nous avons tout de même gracié un six pointes dans la première heure et aperçu 13 cerfs sans bois.  

JOUR 4

Charles Gravel a terminé sa chasse en recollant un 8 pointes estimé à 2,5 ans. Une belle petite couronne classique pour l’espèce.  

De mon côté, j’accompagnais encore Mathieu à la recherche de son deuxième buck . Nous avons vu 10 cerfs sans bois durant la journée. 

Il est 17 h. Un huit pointes sors du couvert pour venir brouter l’herbe sur la berge du lac que nous surveillons depuis 14 h.

En matinée, nous avions passé six heures à surveiller une autre plaine et observé un jeune mâle et 11 cerfs sans bois.  

Mathieu effectua un tir à 250 verges qui foudroya le buck sur place.  

Notre résultat final est de : 

Huit bucks, dont cinq matures et deux classés comme « super buck » de l’île. 

Je termine mon aventure ici avec quatre récoltes de bucks sur vidéos, dont trois furent terrassés sur place.  

Un « buck » dans le paradis des cerfs, l’Île d’Anticosti! (Photo courtoisie Sépaq)

Bizarrement, après trois journées complètes à accompagner Mathieu pour filmer sa chasse, je suis maintenant convaincu que mes critères de récoltes étaient corrects.

Cet automne, vous, les chasseurs qui viendrez à Anticosti, soyez patients! Le cheptel est vraiment généreux, ce ne sont pas juste des histoires. 

Merci la vie!

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