Marathon de Rimouski : le grand rêve de Clément Pelletier
Encore émerveillé par l'événement qu'il a fondé en 2002Lorsqu’il apercevait les coureurs franchir le fil d’arrivée du 20e Marathon de Rimouski, dimanche dernier, Clément Pelletier avait les yeux pétillants. Comme un jeune amateur de hockey voyant Sidney Crosby patiner à quelques centimètres de lui.
Son fondateur demeure émerveillé que l’événement, qu’il a mis sur pied, soit parmi les plus importants du genre au Québec et dans l’Est du Canada.
Jamais il n’aurait cru possible que 3 500 participants adoptent sa ville pour gagner une compétition sportive, relever un défi personnel, réaliser un temps de qualification pour les marathons de Boston ou de New York ou choisissent la course à pied pour passer, simplement, du bon temps en famille.
« Je suis fier que mon bébé ait grandi. Nous étions 199 coureurs la première année. C’est tout un événement pour la ville. Voir des enfants se dépasser et être en santé, c’est merveilleux », s’exclamait monsieur Pelletier, bien positionné parmi les spectateurs présents le long du boulevard René-Lepage.
À bout de bras
En 2002, Clément Pelletier a initié le Marathon de Rimouski presque à bout de bras, aidé notamment par son épouse, Violette Côté, Richard Tremblay et Claude Thibault.
Sans vraiment de moyens, sa passion a convaincu d’autres coureurs de le suivre dans cette aventure. Il en aura été le coordonnateur pendant 10 ans.
« Rimouski est une capitale. Toutes les grandes capitales possèdent leur marathon. Il fallait le notre. Violette m’a aidé énormément. C’est elle qui prenait le téléphone pour communiquer avec les participants et recevoir les inscriptions. L’accueil se faisait à l’Institut maritime. À ma dernière année, avec 2 300 participants, il nous fallait une tente à la place des Anciens-Combattants. C’est encore le même parcours aujourd’hui qu’on avait homologué après la troisième année. Je suis fier de laisser ce legs à Rimouski », dit-il avec émotions.
Chair de poule
Cumulant 60 marathons durant sa carrière sportive, Clément Pelletier ne peut plus courir comme à la belle époque, trahi par un genou déficient.
À 80 ans, il se contente d’encourager ceux qui permettent la continuité de son grand rêve, peu importe la distance parcourue.
« J’ai toujours la chair de poule à chaque départ. On partait à 100 et on trouvait que c’était beaucoup. Aujourd’hui, ils sont 2 000 en même temps! La majorité est là pour le plaisir. C’est ça qui est formidable ».