Chroniques > Chasse et pêche > Conducteurs de chiens armés dès le 3 octobre
Chasse et pêche

Conducteurs de chiens armés dès le 3 octobre

Pour mettre fin à l’agonie de grands gibiers

Les conducteurs de chiens de sang accrédités pourront mettre fin à l’agonie de grands gibiers dès le 3 octobre, avec une arme à feu, jour et nuit, et même la journée qui suit la fin d’une période de chasse, tout en assurant du coup leur propre sécurité.

Le ministère responsable de la Faune a donc livré la « marchandise » à temps pour les périodes de chasse de l’orignal, de l’ours noir, du cerf de Virginie, auxquels s’ajoute le dindon sauvage, blessé mortellement à la suite d’une activité de chasse.

« La confirmation de l’adoption de ce règlement est une excellente nouvelle dans les domaines de la chasse et de la recherche de gros gibiers, au Québec. Autant pour les chasseurs que pour les conducteurs. Nous sommes heureux de cette avancée. Il s’agit d’un très bon début, mais nous allons continuer d’aller de l’avant et faire progresser notre cause », a réagi le président de l’Association des conducteurs de chiens de sang du Québec (ACCSQ), Sébastien Deschênes, lorsque rejoint dans la réserve faunique de Matane où il mène des recherches depuis l’ouverture de la présente saison de la chasse de l’orignal. 

Éviter des souffrances

La nouvelle « historique » était attendue des conducteurs de chiens de sang depuis des années.

Québec confirme ce règlement en ces termes : « Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs annonce l’édiction du Règlement encadrant la localisation et l’abattage d’un animal blessé mortellement à la suite d’une activité de chasse. Ce nouveau règlement vise essentiellement à éviter des souffrances inutiles à un animal blessé mortellement à la chasse et à limiter le gaspillage de chair comestible ».

Un conducteur de chiens de sang reconnu tant au Bas-Saint-Laurent que sur la scène provinciale, Alain Lévesque. (Photo courtoisie Alain Lévesque)

L’application de ce règlement, qui suit les efforts de l’ACCSQ, survient après le projet pilote de 2022 et 2023, visant à « faciliter la recherche et la récupération du gibier blessé non retrouvé par le chasseur ou la chasseuse ».

Plusieurs conditions

Les conducteurs de chiens intéressés devront remplir des conditions pour obtenir la certification requise pour rechercher un gibier blessé, en étant armé.

Être résident du Québec, avoir suivi et terminé la formation obligatoire, avoir déjà effectué au moins 45 recherches avec un chien de sang, avoir au moins trois années d’expérience et posséder tous les permis et autorisations nécessaires et valides pour utiliser une arme à feu.

La liste des associations qui offriront une formation accréditée sera bientôt disponible.

Les conducteurs de chiens de sang devront informer la centrale SOS Braconnage – Urgence faune sauvage qu’ils utilisent leur arme en dehors des périodes légales de chasse.


La conductrice de chiens de sang, Isabelle Beaulieu, au retour d’une recherche à succès d’un cerf, avec « Bono » et sa fille Laura. (Photo courtoisie Isabelle Beaulieu)

Le chien devra être tenu en longe en tout temps lors de la recherche, comme le port d’un vêtement orangé muni de bandes réfléchissantes la nuit, et l’utilisation d’une lumière pour les conducteurs et leurs accompagnateurs.

Quant à l’arme à feu autorisée, contrairement au souhait de l’ACCSQ, doit être un fusil : « de l’un des calibres autorisés à la chasse de l’animal recherché. Ce fusil doit être exempt de tout télescope ou appareil permettant un effet de grossissement. Il ne pourra être chargé qu’à une distance maximale de 100 mètres de l’animal recherché », précise Québec.

Facebook Twitter Reddit