« Fracture numérique » : les aînés en milieu rural laissés seuls
Tournée automnale du Carrefour 50+ du QuébecLe Carrefour 50+ du Québec a entrepris depuis une semaine sa tournée automnale des clubs 50+. Le concept de « fracture numérique » fait partie des enjeux actuels des aînés du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine.
Regroupés dans 14 secteurs semblables aux MRC, deux fois par année, les 138 clubs 50+ accueillent des représentants du Carrefour afin de discuter des enjeux et perspectives des clubs et de leur fédération.
Le directeur général du Carrefour 50+, Harold LeBel, a déjà rencontré les clubs des secteurs de la Gaspésie. Il se rendra durant les prochaines semaines au Bas-Saint-Laurent et aux Îles-de-la-Madeleine.
En ce 1er octobre, journée nationale des ainés, un premier constat se dégage de la tournée.
Si le dynamisme des clubs et l’impact de leurs activités sur la vitalité de leurs villes et leurs villages se manifestent de manière évidente et que le bénévolat des ainés est de plus en plus considéré comme inestimable pour la qualité de la vie communautaire, la « fracture numérique » est loin d’être abstraite pour les ainés.
C’est bel et bien une réalité.
« Il faudra les accompagner »
« Les nouvelles réalités des communications numériques nous rattrapent tous. Notre organisation en est même à préparer un virage numérique important et nécessaire qui va avoir un impact, avouons-le, sur le travail de nos bénévoles. Il faudra les accompagner. Cette nouvelle réalité a aussi un impact pour les ainés qui veulent obtenir de l’information, demander des permis, défendre leurs droits. Les gouvernements, les organismes publics et les institutions financières ne communiquent plus que par le web. Alors, si pour différentes raisons, certains n’ont pas accès au web ou ne peuvent pas l’utiliser pour communiquer, cette situation devient un problème de justice sociale », affirme Harold LeBel.
Si plusieurs organismes d’aide à la littératie offrent un soutien pour limiter l’impact de la fracture numérique, encore beaucoup d’ainés notamment en milieu rural sont laissés seuls devant ce phénomène.
Le Carrefour 50+ a demandé un soutien financier sur deux ans au programme Québec Amis des Ainés afin d’embaucher des formateurs et animateurs qui seraient disponibles pour les bénévoles des clubs 50+ et aussi des ainés qui fréquentent leurs activités.