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Taxe sur l’essence : les élus insultés et frustrés par Québec

Ils exigent une rencontre avec le premier ministre François Legault

Le président de la Table régionale des élus municipaux du Bas-St-Laurent digère très mal le refus du gouvernement du Québec de permettre l’imposition d’une taxe de deux cents sur le litre de carburant pour financer le transport collectif.

Bruno Paradis affirme que les acteurs politiques de la région se sentent insultés et frustrés par cette décision.

Dans une lettre envoyée jeudi dernier au Collectif régional de développement du Bas-Saint-Laurent, le ministre des Finances, Éric Girard, indiquait qu’il ne donnera pas suite à la demande de l’organisme d’imposer une taxe de 0,02 $ le litre d’essence.

Selon lui, les municipalités disposent désormais de plusieurs nouveaux outils pour diversifier leurs revenus, dont l’imposition d’une taxe sur l’immatriculation.

Le maire de Price et préfet de la MRC de La Mitis avait pourtant bon espoir d’obtenir gain de cause à la suite d’une rencontre avec le ministre des Finances au printemps, alors que Montréal et la Gaspésie en bénéficient actuellement.

À ce sujet, monsieur Paradis a immédiatement interpellé la ministre responsable du Bas-Saint-Laurent, Maïté Blanchette Vézina, afin d’organiser une rencontre avec François Legault.

Questionné à ce sujet au début du mois dans le cadre du caucus présessionnel de la CAQ à Rimouski, le premier ministre du Québec s’était aussi montré favorable à la demande des élus

« C’est inéquitable »

Monsieur Paradis répète que la proposition d’Éric Girard d’imposer une taxe sur l’immatriculation est beaucoup plus onéreuse qu’une hausse de la taxe sur le litre d’essence.

Bruno Paradis (Photo courtoisie)

« On nous dit qu’on a d’autres outils qu’on peut appliquer, mais c’est faux. La taxe sur l’immatriculation, c’est inéquitable. Elle augmente le fardeau fiscal de 50 à 60 $ par personne, tandis que la taxe sur l’essence représente 25 $ par personne », explique-t-il.

Dans ce contexte, Bruno Paradis s’attend à une diminution des services de transport collectif.

« Il y a plusieurs contrats qui ont signé dans les derniers mois où il y a une forte augmentation du prix du transport. Nous l’avions calculé. On aurait absorbé cette hausse à travers la taxe sur l’essence. On est dans une époque où il faut augmenter les services de transport collectif. Notre population en a besoin et le demande. Avec cette décision, on aura pas le choix de diminuer les services », prévient monsieur Paradis.

Des véhicules du Transport Adapté et Collectif de La Mitis. (Photo courtoisie)

Un sondage, réalisé par la firme Segma Recherche, démontre que 89% des citoyens bas-laurentiens appuient une bonification des services de transport collectif.

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