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Traumatisme craniocérébral : autant de réalités que de cas

Apprendre à composer avec sa situation
Carine Williama, Diane Durette et Anthony Jean. (Photo lesoir.ca- Alexandre D’Astous)

La Semaine québécoise du traumatisme craniocérébral se tient jusqu’au 21 octobre sur le thème « Un même choc, des réalités diverses ».

L’intervenant de l’Association des personnes accidentées cérébro-vasculaires, aphasiques et traumatisées crânio-cérébrales du Bas-Saint-Laurent (ACVA-TCC BSL), Anthony Jean, mentionne que le thème reflète bien la réalité des victimes de traumatisme craniocérébral.

« Les accidents sont différents d’une personne à l’autre, tout comme les conséquences. Ce qui ne change pas, c’est le fait que ces personnes doivent apprendre à composer avec leur situation et que c’est notre rôle de les aider par diverses activités et ateliers. On propose des ateliers et des jeux qui font travailler leur motricité et le mémoire », mentionne-t-il.

Sa collègue, Carine Williama, précise que l’organisme vise aussi à briser l’isolement.

« Pour certains membres, leur seule sortie est de venir participer à nos activités. Ça leur fait autant de bien de pouvoir socialiser avec d’autres que de travailler leur dextérité et leur mémoire. On veut les sortir de leur zone de confort ».

Promotion de la sécurité

Un autre volet d’intervention de l’organisme ACVA-TCC, s’est de faire la promotion de la sécurité.

« Personne n’est à l’abri d’un accident, mais on peut limiter les conséquences, par exemple en portant un casque à vélo, en planche à roulettes ou en trottinettes électriques. Le port du casque peut empêcher un traumatisme craniocérébral, tandis que sans protection, ça ne prend pas nécessairement un coup très violent », précise la directrice générale de l’organisme, Diane Durette.

Fondée en 1991, l’Association des personnes ACVA-TCC du Bas-Saint-Laurent œuvre auprès des personnes ayant vécu un accident vasculaire cérébral, un traumatisme craniocérébral ou étant devenues aphasiques.

L’équipe de l’ACVA-TCC : la directrice générale Diane Durette, Marie-Ève Brousseau (intervenante), Noémie Loubert (secrétaire), Carine Williama (intervenante), Anthony Jean (intervenant) et Jérôme Lévesque (stagiaire). (Photo courtoisie)

« Plusieurs traumatisés craniocérébraux ne savent même pas qu’on existe. C’est pour cela qu’on profite de cette semaine pour accorder des entrevues dans les médias régionaux et pour aller nous présenter à divers endroits. Nous sommes notamment allés au Cégep de Rimouski pour distribuer des dépliants expliquant nos services », affirme madame Durette.

125 membres

L’organisme qui compte 125 membres à ses points de services à Rimouski pour les MRC de Rimouski-Neigette, La Mitis, La Matanie et la Matapédia et à Rivière-du-Loup pour le KRTB, dont une cinquantaine ont vécu un accident craniocérébral.

La mission de l’organisme est de briser l’isolement, d’apporter du support aux membres dans leurs démarches d’intégration sociale et de maintien des acquis et de sensibiliser et informer la population et les intervenants du domaine de la santé sur la réalité des personnes vivants ces problématiques.

« Par exemple, aller au restaurant comporte son lot de défis. Les personnes un traumatisme craniocérébral n’ont plus de filtre et elles disent ce qu’elles pensent. Elles doivent réapprendre à demander poliment ce qu’elles veulent », illustre madame Durette.

Pour plus d’infos sur les services offerts, rendez-vous sur le site Internet acvatcc.com ou faites le 418-723-2345 à Rimouski ou le 418-867-5885, poste 180 pour le KRTB.

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