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Économie

Faillite confirmée : c’est fini pour Novarium

Des dettes de 2,2 M $, dont un peu plus de 1,5 M$ à la SOPER
Le Novarium – Campus d’innovation de Rimouski (Photo Facebook)

Novarium déclare faillite. Après le refus de Québec d’accorder une zone d’innovation en économie bleue à Rimouski et Grande-Rivière, qui lui aurait procuré un financement gouvernemental important, l’organisme sans but lucratif n’arrivera pas à surmonter ses dettes de 2,2 M $ à ses créanciers, dont un peu plus de 1,5 M$ à la Société de promotion économique de Rimouski (SOPER).

Comme le rapporte Radio-Canada, le « Campus d’innovation Novarium » a été fondé par la SOPER, mais les deux entités fonctionnent maintenant séparément depuis le printemps dernier.

Un syndic autorisé en insolvabilité, BDO Canada Limité, a été nommé pour administrer ses biens, les vendre pour rembourser les créanciers et récupérer des subventions gouvernementales accordées à Novarium.

Pas de privé, pas de public

Selon plusieurs intervenants au dossier, les problèmes de gouvernance vécus à la SOPER et à Novarium expliqueraient la décision du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie de ne pas accorder la zone d’innovation en économie bleue à Rimouski et Grande-Rivière.

Lors d’une entrevue accordée au Journal Le Soir.ca en marge du caucus présessionnel de la CAQ présenté en septembre à Rimouski, François Legault avait mentionné qu’il fallait aussi l’implication du privé pour obtenir du financement public.

Le premier ministre François Legault en compagnie de la députée-ministre de Rimouski, Maïté Blanchette Vézina. (Photo courtoisie)

« L’idée des zones d’innovation, c’est de faire un peu ce qui se fait depuis longtemps en Californie dans la « Silicone Valley », c’est-à-dire mettre ensemble des entreprises, des universités et des collèges pour faire de la recherche et la commercialiser. Il faut qu’il y ait du privé et du public. À Rimouski, il y a une zone autour du maritime et de tout ce qu’on peut faire autour de l’eau. Dès que le privé sera au rendez-vous, nous allons investir du côté public », précisait le premier ministre du Québec.

L’édifice du Novarium, construit entre 2020 et 2021 par Groupe Tanguay à l’intersection de la 2e rue Est et de l’avenue Alcide-C-Horth face à l’UQAR, devait permettre à la SOPER de réunir scientifiques et entrepreneurs, sous un même toit.

Sa direction souhaitait consolider le positionnement stratégique du Bas-Saint-Laurent comme pôle de savoir international en économie bleue, notamment en biotechnologies marines, en intelligence des données et en génie maritime.

Des surplus réorientés vers Novarium

En avril dernier, les directions générales de la Ville de Rimouski et de la MRC de Rimouski-Neigette ont alerté la Commission municipale du Québec (CMQ) à propos de certaines irrégularités dans la comptabilité de la SOPER, notamment la fonte des surplus accumulés de l’organisation en 2023.

Dans une lettre envoyée à la CMQ en février 2024, ils notaient une « proximité douteuse » entre la SOPER et Novarium.

(Photo courtoisie Mathieu Dupuis)

Des surplus de 800 000 $ avaient alors été réorientés vers le développement et les opérations de Novarium, ce qui a amené le processus de séparation entre les deux organisations.

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