Actualités > Économie > Novarium : « il faut faire la lumière » – Maïté Blanchette Vézina
Économie

Novarium : « il faut faire la lumière » – Maïté Blanchette Vézina

Par souci de transparence en regard de l'argent public investi
(Photo Le Soir.ca- Olivier Therriault)

Convaincue que tous les intervenants dans le dossier ont agit de bonne foi, Maïté Blanchette Vézina souhaite tout de même que toute la lumière soit faite sur l’épineux dossier de la faillite de Novarium, par souci de transparence en regard de l’argent public investi dans l’organisme sans but lucratif.

« C’est certain que l’exercice (de faire la lumière) est important et on va laisser les enquêtes se faire. Novarium était un projet financé notamment par la Ville de Rimouski. Pour les instances municipales, il y a des endroits où les enquêtes se font et j’ai confiance dans ces instances », indique la députée-ministre de Rimouski, en entrevue avec Le Soir.ca.

Les problèmes de gouvernance vécus à la Société de promotion économique de Rimouski (SOPER) et à Novarium ainsi que le manque d’implication provenant du privé, comme l’avait mentionné le premier ministre François Legault dans une entrevue accordée au Soir.ca, expliquent la récente décision de son gouvernement ne pas accorder la zone d’innovation en économie bleue dans l’Est-du-Québec.

Une telle reconnaissance aurait été accompagnée d’un financement important.

Cette décision a finalement poussé Novarium a déclaré faillite, n’arrivant pas à surmonter ses dettes de 2,2 M $ à ses créanciers, dont un peu plus de 1,5 M$ à la Société de promotion économique de Rimouski (SOPER).

Le maire de Rimouski, Guy Caron, a promis, lors d’un entretien avec Le Soir.ca, que la Ville va tout tenter pour amoindrir l’impact de cette faillite sur les contribuables.

Dans une lettre envoyée à la Commission municipale du Québec en février dernier, les directions générales de la Ville de Rimouski et de la MRC de Rimouski-Neigette ont noté certaines irrégularités dans la comptabilité de la SOPER et une « proximité douteuse » avec Novarium.

Encore possible d’investir

Malgré tout, madame Blanchette Vézina croit toujours que le développement de l’économie bleue demeure une opportunité très intéressante à développer et qu’il peut être financé par d’autres programmes gouvernementaux.

(Photo courtoisie Société portuaire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie)

« Il y a une volonté réelle d’aider les régions comme l’Est-du-Québec à développer leurs créneaux d’avenir. On possède ici tout un écosystème ici, mais on avait pas les investissements privés nécessaires. Ce n’est pas parce qu’on les a pas maintenant que cela sera toujours ainsi. La porte n’est pas fermée à du financement public. On va s’assoir avec les décideurs pour savoir comment on peut améliorer le développement économique en utilisant cet atout-là », indique madame Blanchette Vézina.

La SOPER doit être priorisée

Pour sa part, Guy Caron espère que la SOPER sera priorisée par le syndic lors de la vente des actifs.

« On souhaite que ce soit vu du côté du syndic et qu’il considérera les engagements que Novarium avait envers la SOPER. Nous sommes en évaluation. La SOPER devait déjà revoir son budget pour tenter d’améliorer son efficacité. Il fait voir comment elle peut le faire tout en minimisant les ressources requises. On verra de quelle manière la Ville pourra contribuer à remettre la SOPER sur les rails pour qu’elle puisse continuer sa mission », indique monsieur Caron.

Facebook Twitter Reddit