Actualités > Économie > Faillites : pas de surprises chez Investissement Québec
Économie

Faillites : pas de surprises chez Investissement Québec

Ralentissement économique et des impacts de la pandémie
Investissement Québec sont parmi les créanciers des faillites de Bois BSL, la Distillerie du St-Laurent et Pat BBQ. (Photos courtoisie)

Investissement Québec n’est pas surprise par la hausse du nombre de faillites d’entreprises au Bas-Saint-Laurent, comme ailleurs au Québec. L’organisation estime qu’elles découlent du ralentissement économique et des impacts de la pandémie, mais que les récentes baisses du taux directeur de la Banque du Canada auront bientôt des effets positifs sur les entreprises.

La directrice régionale principale Québec Est, par intérim chez Investissement Québec, Julie Simard, rappelle que les entreprises ont été soutenues par les gouvernements pendant la pandémie et qu’il y a eu une surconsommation après le confinement qui a permis à certaines, qui étaient en difficulté avant la pandémie, de poursuivre un certain temps.

« Les difficultés sont revenues et c’est pourquoi on a assisté récemment à plusieurs mises en faillite. Comme nous sommes un important prêteur, nous sommes impliqués avec énormément d’entreprises. Nous sommes donc parmi les créanciers dans la plupart des faillites au Bas-Saint-Laurent , comme celles de Bois BSL, la Distillerie du St.Laurent ou Pat BBQ », indique madame Simard.

En tant que société d’État, Investissement Québec s’implique dans le financement de démarrage d’entreprises avec d’autres partenaires financiers, mais surtout dans des projets d’expansion.

Pas les capacités financières

« Ce n’est pas une si grande surprise que cela et c’est semblable dans toutes les régions du Québec. On subit présentement les effets de l’après-pandémie. Les entreprises se doivent maintenant d’être rentables à même leurs propres opérations. Et c’est plus difficile dans certains domaines, ce qui fait que certaines entreprises n’ont pas les capacités financières pour poursuivre », précise madame Simard.

La directrice régionale principale Québec Est, par intérim chez Investissement Québec, Julie Simard. (Photo courtoisie)

La directrice régionale d’investissement Québec signale que la faillite n’est pas l’option privilégiée.

« Comme prêteur, on veut que les entreprises continuent afin de pouvoir être remboursées. C’est pourquoi on envisage d’autres scénarios pour aider les entreprises avant la faillite. Malheureusement, la faillite est inévitable dans certains cas ».

Vers une relance

Madame Simard se dit optimiste pour l’avenir en raison de la baisse des taux d’intérêt.

« Notre côté de prêteur souple et de prêteur plus aidant et présent pour les entreprises demeure, que nous soyons en période de ralentissement ou de prospérité économique. Nous sommes là à tous les stades du développement des entreprises et dans tous les cycles économiques. Ce n’est pas parce qu’il y a un ralentissement économique que nous allons changer notre manière de prêter ».

Comme tous les prêteurs, Investissement Québec doit s’assurer de la rentabilité d’un projet avant de le financer.

« On doit s’assurer que les entreprises seront en mesure de rembourser leurs dettes, mais ultimement, on ne ferme pas secteurs d’activités parce qu’il y a un ralentissement économique. Ce qu’on dit à nos entreprises, c’est d’avoir plus d’un partenaire financier dans leurs dossiers de financement pour plus de sécurité en période de ralentissement ».

Des véhicules stationnés le long de la rue Saint-Germain Ouest. (Photo courtoisie Ville de Rimouski)

Avant la faillite, Investissement Québec propose diverses solutions comme du moratoire de remboursement de capital ou regarder avec les prêteurs pour restructurer le financement.

« Dans des périodes de ralentissement économique, nous essayons d’être patients. Chaque dossier est différent, selon le degré de la maladie de l’entreprise. Normalement, on essaie de trouver des solutions avec les partenaires », affirme madame Simard.

Moins de démarrages d’entreprise

La directrice constate qu’il y a moins de démarrages d’entreprise actuellement et que les démarrages sont plus difficiles à financer.

« Ce sont des dossiers qu’on analyse encore plus en détail et pour lesquels nous allons nous assurer d’avoir d’autres partenaires financiers ».

Madame Simard souligne que l’industrie forestière traverse des cycles. « Il y a eu une crise en 2008. Nous avons été patients avec les entreprises et la crise a fini par passer ».

Pour ce qui est des commerces de proximité en économie sociale, madame Simard concède que c’est un des premiers secteurs touchés lors d’un ralentissement économique.

« On peut trouver des façons pour récupérer différemment nos investissements. Notre objectif c’est d’aider les petites entreprises à devenir des moyennes et les moyennes à devenir des grandes ».

Facebook Twitter Reddit