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Autoroute 20 : le Regroupement Bic/Saint-Fabien consterné

« C’est une question d’équité intergénérationnelle »
Pour prolonger l’autoroute 20 vers l’est, les automobilistes devront franchir la rivière des Trois-Pistoles. (Photo Facebook)

Le Regroupement citoyen pour la protection du territoire Bic/Saint-Fabien réagit avec consternation au refus catégorique du ministre Benoît Charette que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) se penche sur le projet du pont de la rivière des Trois Pistoles, assurant le prolongement de l’autoroute 20.

Ce refus, exprimé par le biais des médias, n’a pas pour l’instant été transmis directement au Regroupement citoyen en réponse au dépôt de son mémoire d’une vingtaine de pages pour appuyer sa demande auprès du BAPE.

« Il a fallu bien peu de temps au ministre pour répondre aux éléments de fond détaillés dans notre mémoire. Vraisemblablement, il ne semble pas l’avoir lu. Le ministre n’est pas à l’écoute des inquiétudes des citoyens », s’étonne Gratien Bélanger, porte-parole du Regroupement.

Selon lui, l’entêtement de Benoît Charette à contourner l’exercice du BAPE est préoccupant.

« Dans sa réponse transmise aux médias, le ministre affirme que certaines informations de nature environnementale seront mises à jour, comme la caractérisation des milieux humides et hydriques. Cependant, comme le souligne le mémoire du Regroupement citoyen, il est impossible d’accéder à plusieurs de ces études, dont l’étude géotechnique et plusieurs études environnementales. L’esprit de la Loi sur la qualité de l’environnement est pourtant clair. Il est nécessaire que les citoyens soient consultés sur la base d’études actuelles et accessibles », estime monsieur Bélanger.

Question d’équité

Pour le porte-parole du Regroupement citoyen pour la protection du territoire Bic/Saint-Fabien, la pertinence du BAPE, qui demeure le seul espace de consultation et de participation citoyennes pour influencer le cours des projets, est nécessaire pour un tel projet, qui « déchire et polarise la communauté ».

(Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

« En prétendant avoir consulté la population il y a presque un quart de siècle, c’est toute une génération qui n’a pas eu son mot à dire et qu’on réduit au silence. Et pourtant, c’est elle qui vivra les conséquences de la crise climatique. C’est une question d’équité intergénérationnelle à laquelle un nouveau BAPE pourrait justement répondre », affirme le porte-parole.

Le Regroupement estime que la crédibilité du ministre, quant à sa compréhension même du rôle du BAPE, est à l’enjeu.

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