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Lettre ouverte

La chute de la maison Novarium

Lettre ouverte d'Eudore Belzile
L’édifice du Novarium (Photo Le Soir.ca- Olivier Therriault)

J’ai pris connaissance, grâce au journaliste Harold Michaud, du rapport dévastateur de la Commission municipale du Québec, concernant la chute de la maison Novarium. Je suis franchement stupéfait et en colère par ce qu’il révèle.

Il faut lire ce rapport. Il est bref et vulgarisé.

Je suis, par ailleurs, surpris de voir que leurs quatres recommandations sont basiques, mais semblent peu sévères, eu égard à ce qu’on y apprends: 

Des manquements, des fautes, de gens en responsabilité, voir davantage. J’imagine que la Commission n’a pas des pouvoirs de sanctions, encore moins de porter des accusations.

Compte tenu qu’il s’agit ici d’argent public, les agissements du conseil d’administration, de son ancien président et du PDG, sont extrêmement troublants et révoltants, pour ne pas dire plus.

On y voit un PDG jouer à la roulette russe avec, pour une grande part, l’argent des citoyens rimouskois. 

Avec la bénédiction d’un conseil d’administration complaisant, négligent et borgne.

Des gens imputables

Les gens qui siègent sur un conseil d’administration sont imputables. Ils devraient recevoir une formation de base sur leur véritable rôle.

On a vu des conseils d’administration qui se mêlent de ce qui ne les concerne pas et qui mettent en péril les organismes les plus solides et les plus performants, quitte à les dénaturer. 

En déployant une gouvernance de « control freak » et de boss des bécosses.

Et d’autres, dont le laisser-aller, le copinage, les conflits d’intérêt et leurs apparences, sont passés aux profits et pertes des egos, des intérêts personnels, de l’ignorance, de l’incompétence. Ce qui semble être le cas ici.

(Photo courtoisie Mathieu Dupuis)

Bonne nouvelle, cependant, on perçoit aussi le retour bienvenu, encore que modeste, d’un journalisme d’investigation dont nous avons bien besoin. 

À titre de citoyen, je me joins à d’autres voix éclairées, qui estiment qu’une enquête de police est absolument nécessaire dans ces nébuleuses circonstances.

L’affaire la plus grave

C’est, à mon souvenir de rimouskois, l’affaire la plus grave, depuis celle concernant le maire Claude Saint-Hilaire dans les années 70. 

Un autre Claude, Ross celui-là, avait su, avec courage et ténacité, débusquer de bien vilaines choses et tremper la plume dans la plaie.

Pour l’heure, une enquête s’impose urgemment. Le plus tôt sera le mieux!

Eudore Belzile

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