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Donald Trump élu : Michel Germain inquiet pour la démocratie

Prudent sur les conséquences sur le Canada et le Québec
Michel Germain, à droite, se dit inquiet pour la démocratie à la suite de l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis. (Photos Getty Image et courtoisie Alain Tremblay)

Passionné d’histoire et de politique américaine depuis sa tendre enfance, le descripteur des matchs de l’Océanic, Michel Germain, se dit inquiet pour la démocratie à la suite de l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis.

« J’espérais une victoire de Kamala Harris, mais c’est le jeu de la démocratie et contrairement à l’élection de 2016, Donald Trump a eu plus de votes que son adversaire. Qu’on soit d’accord ou pas avec le choix, cette fois, c’est une victoire nette et décisive de Donald Trump. On ne peut pas reprocher à une personne qui utilise son droit de votes de ne pas choisir le candidat de notre choix », commente-t-il.

Michel Germain estime que les Américains ont élu une dictature démocratique. Il reste prudent sur les conséquences sur le Canada et le Québec du retour de Donald Trump à la présidence.

Surtaxe de 10% sur les produits canadiens

« Il va falloir attendre. Trump est excessif. Il a dit qu’il mettrait une surtaxe de 10% sur tout ce qui viendrait du Canada. Est-ce qu’il exagère? Je pense qu’il va se tempérer et qu’il n’isolera pat tant que ça les États-Unis, du moins il faut l’espérer ».

Michel Germain estime que Donald Trump a souvent des solutions simplistes à des problèmes complexes.

« Il a dit que s’il était élu, ce serait la plus grande déportation que l’Amérique n’est jamais connu. Quand il a parlé de la guerre en Ukraine et de la bande de Gaza, il a dit que ce serait réglé avec un coup de téléphone. Ce qui m’inquiète le plus, c’est que, contrairement à son premier mandat, les républicains seront majoritaires à la Chambre des représentants, au Sénat et à la Cour Suprême. Donald Trump va donc contrôler les trois pouvoirs l’exécutif, le législatif et le judiciaire », affirme Michel Germain.

En détenant les trois pouvoirs, Donald Trump pourrait vouloir amender la constitution.

« Il pourrait décider, dans quatre ans, qu’il est l’homme de la situation et changer la constitution afin de se donner le droit de faire un 3e mandat », imagine monsieur Germain.

Michel Germain se demande même s’il y aura des élections en 2028 aux États-Unis.

« On peut légitimement se poser la question. Au point de vue judiciaire, toutes les causes pendantes de Donald Trump, et même celles où il a été reconnu coupable, il va se gracier lui-même et personne ne pourra l’empêcher de faire un 3e mandat ».

Changement de mode de scrutin

Michel Germain estime qu’un changement de mode de scrutin s’impose aux États-Unis puisqu’il est désuet.

« Que ce soit un démocrate ou un républicain qui l’emporte, je pense que cette personne est élue selon un système qui est dépassé. Pour moi, ça devrait être une personne égale un vote et le parti qui a le plus de votes devrait être au pouvoir et non celui qui a le plus de grands électeurs. En 2016, Donald Trump a été élu alors qu’Hillary Clinton avait obtenu plus de votes que lui. Je me demande où est la démocratie là-dedans ».

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