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Taxe sur l’essence : refus déraisonnable clame l’UMQ

Nouveaux circuits de transport collectif entre les municipalités du Bas-Saint-Laurent

Les membres de la Régie de transport du Bas-Saint-Laurent accentue la pression sur le gouvernement du Québec concernant la taxe sur l’essence pour financer le transport collectif.

Le président de la Commission de l’aménagement et des transports (CAT) de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), Normand Dyotte, était à Rimouski pour appuyer cette démarche.

La taxe sur l’essence de 0,02 $ le litre réclamée par les élus bas-laurentiens doit financer l’instauration d’une douzaine de nouveaux circuits de transport collectif entre les municipalités du Bas-Saint-Laurent.

« La décision de Québec est déraisonnable et représente une iniquité entre les régions. Le Bas-Saint-Laurent s’organise sur la manière de financer son transport collectif et le développement économique qui en découle et Québec rejette ce consensus. L’autonomie municipale est essentielle pour diversifier les sources de financement du transport collectif et assurer un développement économique. Les communautés rurales doivent pouvoir s’insérer dans la course de la mobilité durable sans outrepasser leur capacité financière » estime Normand Dyotte, président de la CAT et maire de Candiac.

Compromis

Pour le président de la Régie de transport du Bas-Saint-Laurent, Louis-Marie Bastille, la récente décision du ministre des Finances, Éric Girard, de refuser la demande des élus de majorer la taxe sur l’essence pour financer leur projet de transport collectif, est inéquitable.

Le président de la Régie de transport du Bas-Saint-Laurent et maire de Saint-Modeste, Louis-Marie Bastille. (Photo courtoisie Ghislain Mailloux)

« Le Bas-Saint-Laurent a fait les compromis nécessaires. 96 municipalités ont délégué leurs compétences et sept MRC ont regroupé leurs services au sein d’une même régie de transport. Ces compromis garantissent l’efficience et maximisent l’utilisation des revenus pour les services directs à la population. En refusant notre demande de majoration de la taxe sur les carburants, alors qu’elle reçoit l’appui de notre population, le gouvernement envoie le message que tous ces efforts n’ont servi à rien » estime monsieur Bastille, aussi maire de Saint-Modeste.

Option équitable

Pour sa part, le préfet de la MRC de La Mitis, Bruno Paradis, répète que la proposition du ministre des Finances de hausser la taxe sur l’immatriculation n’est pas adaptée à la réalité de la région.

« « Le développement économique et la vitalité de nos territoires passent par une interconnexion forte à l’intérieur de notre région. La majoration de la taxe sur les carburants est l’option de financement la plus équitable pour notre population parce qu’elle fait participer les touristes et les entreprises. Il faut que chaque milieu soit en mesure de choisir ce qui convient le mieux à sa réalité » mentionne monsieur Paradis, président de la Table régionale des élues et élus municipaux du Bas-Saint-Laurent et maire de Price.

Des véhicules du Transport Adapté et Collectif de La Mitis. (Photo courtoisie)

Les responsables de la Régie de transport ont demandé une rencontre avec le cabinet du premier ministre François Legault pour faire valoir leur point de vue.

La chose étant impossible, ils s’en sont fait offrir une avec la vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault.

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