Le cerveau et la musique
L'odysée fantastique d'art et de science proposée par le journaliste Michel RochonCe livre écrit par un journaliste scientifique de Radio-Canada, Michel Rochon, qui est lui-même pianiste, fait le point sur ce qu’on comprend des complexes interactions qui existent entre le cerveau et la musique.
Platon disait déjà, chez les Grecs, que la musique n’est pas seulement un divertissement.
« Elle permet aux hommes de supporter la misère de leur condition. » Elle a le pouvoir de « purifier les émotions ».
Bref, la musique calme les nerfs! En fait, « la danse, le chant et le jeu sont des comportements innés » chez les humains, explique M. Rochon. On le voit spontanément chez les jeunes enfants.
Certains disent même que le langage serait « une forme spécifique de musique ».
Une rumeur a déjà circulé que la musique de Mozart rendait les enfants plus intelligents.
En fait, des études plus poussées ont permis de constater que toutes les formes de musique peuvent avoir un tel effet, tout comme un bon café ou une marche à pas rapide.
« Toute forme de stimulation qui rend plus alerte peut avoir le même effet de courte durée. »
Musicothérapie
Par ailleurs, la science semble démontrer que l’apprentissage d’un instrument « développe les aptitudes linguistiques, l’attention et la flexibilité sur le plan des tâches cognitives ».
La concentration et la mémoire sont améliorées, tout comme l’improvisation, l’entraînement au rythme et à la synchronisation.
Le livre contient des pages intéressantes sur la musicothérapie. Plusieurs spécialistes en médecine ont des affinités musicales.
Enfin, l’auteur nous fait remarquer que l’écoute de la musique a beaucoup changé depuis deux générations, avec les technologies modernes.
La musique n’est plus seulement une occasion de rassembler les humains. « L’écoute de la musique est devenue une activité solitaire, et chacun se construit, à la carte, un monde musical sur mesure et selon ses goûts. »
Ça mérite réflexion.
« Le cerveau et la musique » par Michel Rochon, Éditions Multimondes, Montréal, 186 pages, 2018.