L’UPAC refuse de préciser si elle enquête sur la SOPER
Ne pas compromettre la collecte de renseignements et protéger l’intégrité de la preuveL’Unité permanente anticorruption (UPAC) refuse de dire si elle mène une enquête sur les actes répréhensibles qui auraient été commis à la SOPER selon la Commission municipale du Québec.
À la suite du rapport de la Commission pointant certaines irrégularités, certains citoyens ont fait savoir qu’ils entendaient faire un signalement à l’UPAC afin que cette dernière fasse une enquête.
« Nous ne confirmons ni n’infirmons les enquêtes que nous menons afin de ne pas compromettre la collecte de renseignements, de protéger l’intégrité de la preuve ainsi que la sécurité et la réputation des personnes qui pourraient être impliquées, nous ne pouvons répondre à votre question », a répondu le porte-parole de l’UPAC, Mathieu Galarneau, à la question posée par Le Soir.ca.
Au conseil municipal
Lors de la séance du conseil municipal de la Ville de Rimouski du 4 octobre, une citoyenne a lancé que ce serait peut-être intéressant d’aller voir l’UPAC, ce à quoi le maire de Rimouski et président de la SOPER, Guy Caron, a répondu qu’il était prêt à collaborer si elle souhaite enquêter.
« Nous n’avons rien à cacher. C’est d’ailleurs la Ville et la MRC qui a demandé à la commission municipale de faire enquête lorsque nous nous sommes rendu compte que le surplus accumulé de 800 000$ avait disparu. C’était la responsabilité du directeur général de bien informer le conseil d’administration », mentionne-t-il.
Poursuite au civil
En réponse à la question d’un citoyen, le maire Caron a mentionné qu’un avis juridique a été demandé afin de savoir si des recours au civil sont possibles dans ce dossier. « Nous sommes toujours en attente de la réponse », a-t-il affirmé.
Monsieur Caron ne croit cependant pas qu’il y ait matière au dépôt d’accusations criminelles.
« Des fonds publics importants ont été dépensés dans le cadre du projet de la Zone bleue, pour le compte d’un organisme parrainé par la SOPER, soit l’organisme Novarium. Dans ce contexte, il y a notamment eu un manque de contrôle du conseil d’administration sur les actions de l’ancien directeur général, des décisions concernant Novarium prises à l’insu de la majorité du conseil d’administration de la SOPER et le paiement de dépenses importantes de déplacement pour le compte de Novarium », mentionne le président de la Commission municipale du Québec, Jean-Philippe Marois.
Confiance aveugle envers l’ancien directeur
Fort des succès passés, il ressort de l’enquête que le conseil d’administration avait grandement confiance à l’ancien directeur général.
« Le conseil lui laisse donc une grande marge de manœuvre, notamment par rapport à certaines décisions prises à l’égard de Novarium, qui engagent la responsabilité de la SOPER. «
Cette grande marge de manœuvre se traduit notamment par l’adoption de résolutions parfois libellées de façon large et pouvant porter à interprétation.
C’est dans ce contexte que l’ancien directeur général a pu contracter, à plusieurs reprises, à l’insu des membres du conseil d’administration, des déplacements d’argent de la SOPER vers Novarium.