SOPER/Novarium : haro sur le baudet
Lettre ouverte de Benoît Vaillancourt de RimouskiDepuis quelques jours, voire quelques semaines, la SOPER (Société de promotion économique de Rimouski) est l’objet de la vindicte populaire.
Tout a commencé quand la Ville de Rimouski et la MRC se sont inquiétées du déficit d’opération de 2023 causé par la création de Novarium, alors que les années passées étaient habituellement positives et ont demandé à la Commission municipale du Québec (CMQ) de faire enquête sur ce qui leur apparaissait comme étant tout au moins du laxisme à la direction de l’organisme.
Depuis, la CMQ a déposé son rapport dans lequel elle blâme l’ancienne direction pour des « libertés » dans la gestion de l’organisme.
Cela dit, on peut aussi se questionner sur la relation incestueuse à l’ancienne direction de ces deux organismes.
Il n’en fallait pas plus pour que le bon peuple en appelle au lynchage (réaction plus que centenaire) d’autant qu’il y est encouragé par certains qui se prétendent des élites.
Mais dans tout ce tumulte il y a une question qui est négligée : qu’est-ce que c’est la SOPER et est-ce utile?
La Société de promotion économique de Rimouski est un organisme municipal (selon la CMQ) qui, comme son nom l’indique, a pour mandat de promouvoir le développement économique de Rimouski et, par extension, celui des villages de la MRC.
Employés compétents
Au-delà de sa direction, c’est une équipe d’employés compétents qui quotidiennement accompagnent, conseilles et soutiennent les dirigeants de commerces, industries, services et tourisme dans leurs projets d’expansion, de relève et de création de nouveaux commerces.
Ses employés accompagnent aussi parfois des entrepreneurs qui connaissent un passage difficile. Elle est le bras ouvrier de la promotion touristique de notre région Rimousk-Neigette.
Elle gère de plus deux fonds d’investissement soit le Fond de solidarité de la FTQ et le Fonds local d’investissement, confié par Québec.
Dans l’année 2022, ce sont 164 dossiers pour des projets de démarrage, d’expansion ou de relève d’entreprise qui ont été traités par l’équipe de développement économique.
L’équipe des services financiers a quant à elle connu une année record avec plus de 1,8 M $ en financement par les fonds locaux de solidarité (FLI-FLS) pour des projets totaux de plus de 6,6 M $.
Prendre un pas de recul
Tourisme Rimouski a vu 40 événements (congrès, colloques et événements sportifs) se tenir dans la région.
De son côté, la cellule de mentorat, composée de 15 mentors a offert un total de 400 heures de bénévolat à 22 mentorés. De plus, elle a géré de main de maître le programme d’aide provincial PAUME lors de la pandémie.
Notons également qu’elle s’est mérité le premier prix national du fond FTQ pour la qualité de sa gestion.
Alors, avant de crier trop fort HARO SUR LE BAUDET, il serait sage de prendre un pas de recul et de relativiser.
Il m’est venu l’idée de conclure cette intervention en disant qu’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain.
Je préfère toutefois cette citation de Shakespeare dans sa pièce Hamlet alors qu’il fait dire à son personnage Marcellus : Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark. Notons qu’il dit « quelque chose » il ne dit pas que le royaume est pourri.
Lettre ouverte de Benoit Vaillancourt de Rimouski
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