SOPER/Novarium : tous pour la vertu ?
Lettre ouverte d'Harold Michaud de Rimouski, journaliste indépendantPersonne ne remet en cause l’importance d’une organisation dont la mission est de faire du développement économique en supportant les entrepreneurs de chez nous.
Mais quand ces gestionnaires utilisent les fonds publics comme s’il s’agissait de leur propre argent, il y a de quoi soulever certaines questions.
C’est cette forme de privatisation déguisée qui risque de coûter plusieurs centaines de milliers de dollars aux contribuables.
Tel est le problème. Je vous fais grâce ici de la crise de confiance que cela suscite chez beaucoup de citoyens.
Sincèrement, auriez-vous signé un bail de 15 ans à 8,5 millions de dollars avec le Groupe Tanguay en engageant le fric des citoyens sans garantie ?
Sans la garantie d’obtenir une subvention de Québec, qui finalement n’est jamais venue.
Depuis le tout début de cette organisation, c’est ce type de gestion boiteuse qui s’applique : décisions et finances dans les mains d’un ou deux individus, peu de véritables vérifications, avec la bénédiction, consciente ou pas, des membres du conseil d’administration.
En attendant, les payeurs de taxes constatent, bien malgré eux, qu’il y a eu ici une forme de détournement de la mission même de l’organisme.
Difficile de trouver une explication
Selon le rapport de la Commission municipale du Québec, « Il est difficile de trouver une explication quant aux raisons pour lesquelles la SOPER a agi comme une entreprise privée, en prenant des risques avec des fonds publics. »
Force est de constater que la Zone bleue, annoncée à grands coups de conférences de presse et censée devenir le nirvana économique de toute une MRC, se retrouve dans une Zone rouge à Rimouski.
Le sujet est trop important pour qu’il soit laissé sous la responsabilité des personnes qui sont déjà impliquées dans l’affaire.
Harold Michaud de Rimouski, journaliste indépendant
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