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Arianne Dubé : son souvenir toujours présent

Son décès sur l'autoroute 20 avait marqué l'imaginaire
Arianne Dubé a perdu la vie sur l’autoroute 20, le 16 novembre 2023. (Photo courtoisie)

Le 16 novembre 2023, Arianne Dubé perdait la vie sur l’autoroute 20, dans le secteur de Saint-Anaclet, à l’âge de 28 ans. Son souvenir demeure toujours présent, autant pour son conjoint, Nicholas Lepage, que pour tous ceux qui croisé son chemin dans les dernières années.

Un an plus tard, l’infirmier s’accroche à la vie grâce à Mathéo, leur fils de deux ans, dont le sourire et l’émerveillement rappellent ceux de sa maman disparue.

« Je vais relativement bien. Je vis des montagnes russes. Le vide ne se remplit pas facilement. On a passé toutes les dates importantes, mais la blessure reste là. Tranquillement, on se reconstruit. Avec Mathéo, ça aide à aller de l’avant. Il a maintenant beaucoup de personnes pour lui donner tout l’amour qu’il a besoin », raconte Nicholas, rejoint par Le Soir.ca.

L’accident d’Arianne a marqué l’imaginaire. Après avoir dévié de sa voie en direction est, son véhicule en a percuté un autre venant en sens inverse.

En juillet, le Bureau du coroner recommandait l’élargissement à quatre voies de l’autoroute 20 entre Rimouski et Mont-Joli. Selon l’enquête, un terre-plein central aurait permis à Arianne de réagir et éviter la collision mortelle.

Arianne Dubé, en compagnie de son conjoint, Nicholas Lepage et leur fils Mathéo. (Photo Facebook)

Si le premier ministre François Legault a démontré de l’ouverture lors de son récent passage à Rimouski, rien ne semble bouger dans le dossier.

« Chaque vie possède la même valeur. Celle d’Arianne ne valait pas plus que les autres personnes qui sont décédées sur la 20. Avec cet accident, je pense qu’on a réalisé collectivement que ce tronçon pouvait être plus dangereux qu’on le pensait. On ne peut pas attendre d’autres décès ou que d’autres vies soient brisées avant d’agir. Il y a des recommandations claires et le statu quo n’est pas possible. Il ne faut pas qu’Arianne soit seulement une statistique On ne parle pas de matériel. Ce sont des vies humaines qui sont à l’enjeu », estime Nicholas.

Fonds Arianne

Dans la dernière année, Arianne a reçu de nombreux hommages pour rappeler la jeune femme ambitieuse, énergique et rassembleuse qu’elle était, que ce soit par son travail d’éducatrice spécialisée ou par ses implications diverses.

Un fonds en sa mémoire a notamment été lancé, le 26 juin, date de son anniversaire, afin de soutenir des clientèles avec des problématiques qui lui tenaient à cœur en tant que professionnelle de la santé.

Lors du lancement du Fonds Arianne, Stéphanie Paquette (Fondation du CRDI-TSA), Édith Thibault (Fondation Santé Mitis), Stéphanie Boulianne (Fondation Santé Rimouski), Nicholas Lepage et son fils, Mathéo, le docteur Jean-Christophe Carvalho (pdg du CISSS BSL), Lucie Lemieux, Luc Dubé et Annie Dubé, mère, père et sœur d’Arianne. (Photo Le Soir.ca- René Alary)

Trois fondations soutiennent l’initiative, soit Santé Mitis, Santé Rimouski et celle des personnes déficientes intellectuelles du Bas-Saint-Laurent (CRDI).

« Dans les derniers mois, avec ma maîtrise à compléter, je n’ai pas eu le temps souhaité pour me consacrer au fonds. Par contre, je compte bien m’impliquer davantage après les Fêtes. Avec tout notre réseau, je ne pense pas que ce sera un problème d’organiser des activités. Il y a beaucoup de gens qui ont déjà contribué et notre famille a aussi versé un montant de départ. Le Fonds Arianne permettra à Mathéo de comprendre tout l’impact que sa mère pouvait avoir dans la communauté ».

Foncer dans la vie

Pour la suite, Nicholas Lepage se fait résiliant. Malgré sa peine, il compte bien foncer dans la vie et s’épanouir à nouveau grâce au soutien de tout son entourage.

Mathéo a effectué le lancer protocolaire à son père, Nicholas Lepage, accompagné de son parrain, Kevin Roy, lors du premier match de la saison 2024 du Shaker de Rimouski, l’équipe de la Ligue de baseball senior Puribec du Bas-Saint-Laurent. Derrière, le père d’Arianne, Luc Dubé. (Photo courtoisie Alain Tremblay photographie)

« Au travers de toutes les épreuves qu’on peut vivre, il y a beaucoup de belles choses et il faut s’accrocher à elles pour continuer. Oui, il y a des moments difficiles, mais il y a aussi des gens pour nous soutenir. La solidarité nous permet d’avancer. L’important, c’est de se soutenir les uns et les autres. Le reste importe peu », croit-il.

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