Faillite de la SOPER : Martin Beaulieu compte se défendre
Confiant dans le processus légal pour rétablir les faitsMis en demeure par son ex-employeur « sur la base des conséquences des actions de mauvaise gouvernance, de l’information incomplète, non fondée ou même de fausses informations qu’il a données au conseil d’administration
», le directeur général de la SOPER entre 2014 et 2023, Martin Beaulieu, compte se défendre.
Dans une déclaration écrite dont Radio-Canada a obtenu copie, monsieur Beaulieu estime que les allégations portées contre lui sont totalement infondées
.
« Je suis déterminé à les contester fermement tout comme la mise en demeure manifestement non documentée. En attendant, je priorise ma santé et conserve toute ma confiance dans le processus légal pour rétablir les faits
», indique-t-il.
Celui qui a dirigé Novarium jusqu’à sa faillite, en octobre, précise que lorsqu’il était directeur général de la Société de promotion économique de Rimouski (SOPER), il travaillait sous la supervision d’un conseil d’administration, conformément aux principes de gouvernance établis par celui-ci
.
Martin Beaulieu ajoute que la faillite de la SOPER est une situation déplorable, car elle risque de ralentir de façon significative les efforts collectifs en matière de développement industriel, commercial et touristique
.
Dettes d’environ 4 M $
Son président et maire de Rimouski, Guy Caron, a annoncé la faillite de la SOPER, ce jeudi matin, confirmant l’information dévoilée par Le Soir.ca, la semaine dernière, en raison de dettes d’environ 4 M$.
Le montant exact de la dette sera déterminé par le syndic nommé d’ici la fin de la semaine.
« Les employés ont été rencontrés ce matin (jeudi). Ils seront mis à pied et payés jusqu’à la fin de la semaine. Nous avons tout essayé pour éviter d’en arriver là, mais le temps commençait à manquer. Une Ville ne peut pas posséder d’immeuble pour la location commercial, ce qui empêchait l’option d’acheter l’édifice du Novarium », a expliqué son président et maire de Rimouski, Guy Caron.
La dette comprend le 1,5 M $ détourné vers Novarium ainsi que divers engagements financiers, dont le bail pour l’édifice de Novarium.
Les contribuables perdront 500 000 $
Guy Caron a souligné que la Ville perdra 500 000$ dans la faillite de la SOPER, soit un prêt de 400 000$ fait cet été pour permettre à la SOPER de régler certaines obligations en regard de l’édifice de Novarium et le transfert de la part de la Ville pour le fonctionnement de la SOPER qui sera amputé du mois de décembre.
Comme le confirmait Le Soir.ca, des avis juridiques obtenus par la Ville protègent Rimouski. Le premier confirme que la Ville n’a pas à assumer les dettes de la SOPER, tandis que le deuxième indique qu’elle ne peut pas reprendre l’édifice du Novarium, puisqu’une ville n’a pas l’autorisation de louer des espaces commerciaux à des particuliers.
Concernant Martin Beaulieu, monsieur Caron a mentionné que le syndic verra s’il y a des suites à donner à cette mise en demeure.