La SOPER confirme sa faillite, son ex-directeur mis en demeure
Son président et maire de Rimouski, Guy Caron, ému lors de l'annonceLa Société de promotion économique de Rimouski (SOPER) confirme sa faillite. Son président et maire de Rimouski, Guy Caron, a confirmé ce jeudi matin l’information dévoilée par Le Soir.ca, la semaine dernière, alors que ses dettes s’élèvent à environ 4 M$. Une mise en demeure a été intentée contre son ancien directeur général, Martin Beaulieu.
Le montant exact de la dette sera déterminé par le syndic qui sera nommé d’ici la fin de la semaine.
« Les employés ont été rencontrés ce matin (jeudi). Ils seront mis à pied et payés jusqu’à la fin de la semaine. Nous avons tout essayé pour éviter d’en arriver là, mais le temps commençait à manquer. Une Ville ne peut pas posséder d’immeuble pour la location commercial, ce qui empêchait l’option d’acheter l’édifice du Novarium », a expliqué monsieur Caron, très ému de devoir faire cette annonce.
La dette comprend le 1,5 M $ détourné vers Novarium ainsi que divers engagements financiers, dont le bail pour l’édifice de Novarium.
Guy Caron a mentionné que la SOPER a envoyé une mise en demeure à l’ancien président-directeur général, Martin Beaulieu, pour les conséquences des opérations de mauvaise gouvernance et une mauvaise transmission de l’information au conseil d’administration.
« Le syndic verra s’il y a des suites à donner à cette mise en demeure ».
Perte de 500 000$ pour les contribuables
Guy Caron souligne que la Ville perd 500 000$ dans la faillite de la SOPER, soit un prêt de 400 000$ fait cet été pour permettre à la SOPER de régler certaines obligations en regard de l’édifice de Novarium et le transfert de la part de la Ville pour le fonctionnement de la SOPER qui sera amputé du mois de décembre.
Le maire assure que ni la Ville, ni la MRC, ne sont responsables de la dette de la SOPER qui était un organisme mandataire pour les deux organisations.
Comme le confirmait Le Soir.ca, des avis juridiques obtenus par la Ville protégent Rimouski. Le premier confirme que la Ville n’a pas à assumer les dettes de la SOPER, tandis que le deuxième indique qu’elle ne peut pas reprendre l’édifice du Novarium, puisqu’une ville n’a pas l’autorisation de louer des espaces commerciaux à des particuliers.
Fonds d’investissement transférés à la MRC
Les fonds d’investissement ne sont pas perdus. Ils sont transférés à la MRC Rimouski-Neigette qui a la compétence pour les gérer. D’autres MRC le font d’ailleurs au Bas-Saint-Laurent.
Les entreprises vont continuer d’obtenir du service, via la MRC qui devra vraisemblablement embaucher du personnel pour gérer ces fonds d’investissement destinés au démarrage ou à la consolidation d’entreprises.
La Ville de Rimouski aimerait rapatrier la gestion du bureau d’information touristique à temps pour la saison de tourisme hivernal.
« C’est notre souhait. On va voir comment on peut le faire. Il y a la question du bâtiment », a lancé Guy Caron.
Monsieur Caron a remercié les 14 employés de la SOPER pour leur travail, notamment la directrice générale, Marina Soubirou, qui a accepté de relever ce défi malgré les circonstances et qui a mis en place de nouvelles règles de gouvernance.
« La SOPER se dirigeait vers une année record. La compétence du personnel était acquise. C’est pourquoi nous avons tout essayé pour éviter la mise en faillite, mais ce n’était pas possible. Face à l’impossibilité de recevoir de nouvelles sommes, la faillite était inévitable. Je remercie également les administrateurs qui sont restés malgré la tourmente ».
Groupe Tanguay
Guy Caron précise que le rachat du bail n’a pas été présenté au Groupe Tanguay, propriétaire de l’édifice du Novarium.
« Nous avons eu une belle collaboration de leur part. Eux aussi sont victimes. Ils ont construit et livrés dans les délais un édifice dont le bail ne sera pas honoré ».