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Violence : une classe de l’école du Grand-Pavois fermée

« Nous travaillons activement sur un plan d'action »

Une classe à l’école du Grand-Pavois-de Sainte-Agnès a été fermée durant deux jours, jeudi et vendredi, pour des gestes jugés « déplorables », de « non-respect » et « d’incivilités répétitives » de la part d’élèves, a appris Le Soir.ca.

Le Centre de services scolaire des Phares confirme que les cours ont été suspendus jusqu’à lundi, pour ce groupe spécifique, afin de permettre à l’équipe en place de prendre du recul et d’analyser la situation.

« Nous travaillons activement sur un plan d’action en collaboration avec l’équipe-école et les professionnels en éducation pour nous assurer que l’ensemble des mesures mises en place seront appliquées. Tous les parents de la classe ont été informés. Nous collaborons tous pour assurer un environnement sécuritaire et respectueux pour tous les élèves », indique sa coordonnatrice aux communications, Zoé Ross.

Enquête alarmante

Au cours de l’automne, le Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis a mené une vaste enquête auprès de 394 membres du Centre de services scolaire des Phares et du Centre de services scolaire des Monts-et-Marées

La majorité estime que les codes de vie des établissements d’enseignement ne sont pas appliqués de façon constante et équitable. 41 % des répondants indiquent avoir vécu de la violence au cours des deux dernières années.

C’est dans les classes de niveau préscolaire, de niveau primaire et dans les classes spéciales que les données sont les plus élevées.

58 % des titulaires du préscolaire, 42 % des titulaires du primaire et 68 % des titulaires de classes spéciales disent avoir vécu de la violence dans les deux dernières années.

Le président du Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis, Jean-François Gaumond. (Photo courtoisie Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis)

La violence, principalement verbale, se manifeste de différentes manières. 47 % des membres qui disent avoir déclaré des gestes de violence mentionnent n’avoir reçu aucun suivi.

Des solutions en renfort

« Avec la publication de ces résultats, notre objectif est de sensibiliser la population sur la fréquence des actes violents et sur leurs impacts. On est conscient que la violence est un phénomène social plus grand que l’école, mais comme un des objectifs de l’école québécoise est de socialiser les élèves, le message qui doit être envoyé, entre tous les murs de chaque école, c’est que c’est tolérance zéro », déclare Jean-François Gaumond, président du SERM-CSQ

Le syndicat s’inscrit dans une posture de solutions.

« Au regard de ces résultats troublants qui nécessitent des actions, on va rapidement interpeller nos vis-à-vis des centres de services pour apporter des solutions et pour travailler à améliorer les choses ensemble. On n’exclut pas de relancer le même sondage dans un an pour vérifier l’amélioration ou la détérioration de la situation. Par contre, une chose est claire, ça prend un changement significatif dans la manière dont on encadre tout le dossier de la violence », conclut Jean-François Gaumond.

Avec l’aide d’Alexandre D’Astous

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