Centres jeunesse : des inconduites sexuelles au Bas-Saint-Laurent
Un congédiement et plusieurs suspensions confirmés par le CISSS![](https://journallesoir.ca/wp-content/uploads/2024/12/Sans-titre-14-1024x768.jpg)
Le Bas-Saint-Laurent n’est pas épargné par les scandales sexuels impliquant des éducateurs ou des éducatrices de centres jeunesse, exposés dans les dernier mois à travers le Québec.
À la suite d’une demande d’accès à l’information effectuée par la station radiophonique CIEL-FM, le Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent (CISSS) confirme avoir intervenu dans trois cas entre 2022 et 2024, dans des centres jeunesse de la région, pour des inconduites sexuelles impliquant des employés.
En 2022, le CISSS a notamment congédié un homme en lien avec des inconduites sexuelles inappropriées. La nature des gestes posés, le lieu ainsi que le nombre de victimes n’ont pas été précisés.
En 2024, un autre employé a été suspendu pour des inconduites sexuelles inappropriées. Deux autres suspensions ont été décernées au même homme, en 2023 et 2024, pour avoir commis des gestes de nature sexuelle envers des collègues de travail.
Proactif au moment des faits
Le Soir.ca a aussi reçu confirmation de problèmes internes au cours des dernières années avec certains employés.
Rejoint pour commenter l’affaire, le porte-parole du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Gilles Turmel, indique que l’organisation ne commentera pas ce congédiement et ces suspensions, outre de mentionner qu’elle a été proactive au moment des faits.
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Pour sa part, celui de la Sûreté du Québec, Frédéric Deshaies, ne pouvait confirmer mardi en fin d’après-midi si des enquêtes ont été menées dans le passé par rapport à ces événements.
Longue liste au Québec
En octobre dernier, au moins neuf éducatrices du Centre de réadaptation pour les jeunes en difficulté d’adaptation de la Cité-des-Prairies de Montréal, qui héberge des adolescents ayant commis des délits allant jusqu’aux meurtres ou aux infractions liées aux armes et à la drogue, ont été suspendues ou congédiées dans le cadre d’une enquête en lien avec des gestes à caractère sexuel sur des jeunes.
La Presse rapportait que certaines d’entre elles auraient eu des relations sexuelles complètes avec des jeunes. Une éducatrice serait même tombée enceinte à la suite de ces rapports intimes, rapporte le quotidien montréalais.
Les agents d’intervention auraient été de mèche avec les éducatrices, minutant leurs rondes de nuit afin de ne pas les prendre sur le fait.
Quelques années avant ce scandale sexuel à Cité-des-Prairies, deux éducatrices qui travaillaient au Centre de réadaptation pour les jeunes en difficulté d’adaptation du Mont Saint-Antoine, à Montréal, ont commis des gestes à caractère sexuel sur deux garçons qui étaient hébergés dans la même unité.
Comme le rapporte le Journal de Québec, une stagiaire en éducation spécialisée, qui n’aurait pas été engagée au centre jeunesse Cartier de Laval, parce qu’elle « entretenait des relations de séduction avec certains adolescents », n’a eu aucun problème à se faire embaucher au centre de Cité-des-Prairies.
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Benoit Cardinal, un éducateur qui a assassiné sa conjointe en 2020, faisait l’objet d’une enquête policière pour des agressions sexuelles sur des adolescentes de 13 à 17 ans du centre jeunesse Cartier de Laval.
Au Centre jeunesse de la Montérégie à Salaberry-de-Valleyfield, une psychoéducatrice qui se serait « amourachée » d’un jeune de 15 ans. Elle travaillerait toujours auprès des jeunes au Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries.