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Fermeture de l’urgence de Mont-Joli : « l’austérité commence »

Les élus de La MRC de La Mitis dénoncent unanimement la décision du CISSS
Pascal Bérubé, entouré d’élus, devant le Centre hospitalier de La Mitis. (Photo courtoisie)

Les élus de La MRC de La Mitis dénoncent unanimement la décision de réduire les heures d’accessibilité de l’urgence de Mont-Joli dès le 12 janvier. Elle fermera ses portes à partir de 16 h au lieu de 20 h, les fins de semaine, pour une période indéterminée.

Face à un déficit de 34 M $ à résorber d’ici au 31 mars prochain, le Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent (CISSS) a confirmé sa décision, mercredi, que l’urgence fermera à 16 h au lieu de 20 h, durant les fins de semaine, au Centre hospitalier de La Mitis.

Accompagné par plusieurs maires des municipalités environnantes, le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, le préfet de la MRC de La Mitis, Bruno Paradis et le maire de Mont-Joli, Martin Soucy, ont demandé jeudi avant-midi au CISSS du Bas-St-Laurent d’annuler cette décision.

Le représentant péquiste contredit la députée-ministre de Rimouski, Maïté Blanchette Vézina, qui a mentionné que le CISSS pourrait récupérer 34 M $ sans toucher aux services à la clientèle.

« On ne viendra pas marginaliser notre urgence. Elle est importante pour notre population. Il ne faut pas s’habituer à aller à Rimouski, d’autant plus qu’il n’y a pas de date de retour pour les services habituels pour l’urgence de Mont-Joli. C’est faux que les compressions ne touchent pas les patients parce que couper une urgence, c’est pas mal un service à la population, ça ne peut pas être plus concret que ça. La période d’austérité commence avant la période des fêtes », indique monsieur Bérubé.

Extrêmement décevante

Pour le préfet de la MRC de La Mitis, Bruno Paradis, cette annonce est extrêmement décevant, surtout que le CISSS a souligné qu’il n’y aurait pas de services à la population qui seraient coupés.

« En plus de précipiter des déplacements inutiles vers d’autres établissements de santé déjà saturés, cette décision augmente les inégalités d’accès aux soins pour les populations rurales. Encore une fois, ce sont les milieux les plus dévitalisés qui sont coupés en premier. Cette réduction de services ne peut être tolérée », mentionne monsieur Paradis.

Le maire de Mont-Joli, Martin Soucy, rappelle que l’urgence répond à des besoins essentiels, surtout pour les familles, les aînés et les personnes les plus vulnérables.

Le Centre hospitalier de La Mitis (Photo Le Soir.ca- Normand Gagnon)

« En réduisant ses heures d’ouverture, on force nos citoyens à se déplacer plus loin pour des soins de base, ce qui est inadmissible. Cette mesure envoie un message inquiétant sur l’importance accordée aux soins de santé dans nos régions. En centralisant toujours davantage les services vers le centre hospitalier de Rimouski, l’accès aux soins pour les citoyens de Mont-Joli et de l’ensemble de La Mitis est constamment réduit », déclare monsieur Soucy.

De l’austérité pure et simple

Le CISSS prétexte vouloir réduire le recours à la main d’œuvre indépendante pour expliquer sa décision.

« Nous avions eu cette information puis une rétractation de cette mesure fin novembre. Nous espérions que le service serait maintenu. Il est très choquant de voir que le service à la population sera atteint. C’est une urgence occupée, on ne chôme pas à Mont-Joli », indique le président du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Louis Bernier.

Le syndicat souhaite obtenir le plan de match du CISSS afin d’évaluer les impacts sur le personnel actuel.

« À l’été 2023, l’urgence fermait à partir de 16 h, les samedis et dimanches, et ce, pour tout l’été faute de personnel médical, disait-on. Présentement, ce n’est pas le cas, c’est de l’austérité pure et simple », estime monsieur Bernier.

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