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Maïté Blanchette Vézina prête à prendre des galons

Bilan 2024 de la députée-ministre de Rimouski
La députée de Rimouski et ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette-Vézina (Photo courtoisie)

Dans un éventuel remaniement ministériel à Québec, Maïté Blanchette Vézina se dit prête à prendre plus de responsabilités si François Legault lui lance l’invitation. La députée-ministre de Rimouski croit avoir prouvé sa valeur depuis son élection en 2022.

« Je suis bien où je suis. Après deux ans, je connais bien mon ministère (Ressources naturelles et Forêts). Je suis capable d’avoir une vision claire pour améliorer les choses. Peu importe le défi qu’on va me présenter, je serai heureuse de le relever », s’exclame madame Blanchette Vézina dans son bilan de fin d’année avec Le Soir.ca.

Malgré le départ de Pierre Fitzgibbon et l’annonce de Christian Dubé qu’il quittera la politique à la fin du présent mandat, François Legault atteindrait au printemps et non en janvier pour rebrasser les cartes, selon les dernières rumeurs provenant de l’Assemblée nationale.

« Je relève du premier ministre. À la fin, c’est lui qui choisit son conseil des ministres. Je fais le meilleur travail que je peux faire en mettant tous les efforts, mais je continuerai à respecter le choix du premier ministre », soutient la représentante caquiste.

La députée-ministre de Rimouski, Maïté Blanchette Joncas derrière le premier ministre François Legault. (Photo Le Soir.ca- Alexandre D’Astous)

Malgré l’impopularité de la CAQ et la montée du Parti Québécois dans les sondages, qui pourrait lui faire perdre son siège en 2026, Maïté Blanchette Vézina garde le cap.

« En 2022, je me serais pas présentée en regardant les sondages dans Rimouski. Ce qui est important, c’est le travail que je fais à tous les jours pour les citoyens, peu importe les hauts et les bas. Avec les mines et les forêts, je travaille pour les régions pour créer de la richesse et des emplois. C’est un privilège de faire ce travail-là, mais ça peut changer rapidement ».

L’année du logement

L’année 2024 aura été celle du logement pour madame Blanchette Vézina.

Respectant sa promesse de s’attaquer à la crise qui secoue Rimouski depuis des lunes, elle aura contribué, avec différentes instances et partenaires, à concrétiser 850 unités de logement.

Les dignitaires ont procédé à la première pelletée pour la construction de 100 nouveaux logements sociaux sur la rue Corneau à Rimouski. (Photo courtoisie Francis Belzile- FLO 96,5)

Elle sait toutefois que ce nombre pourrait être plus important sans la paperasse, les règles administratives et l’incapacité de l’appareil municipal de suivre le rythme plus rapide du secteur privé.

« On est allé rapidement avec des projets sociaux abordables, mais l’apport du privé va continuer d’être important. Certains partenaires privés viennent me voir quand ils ont des problème avec la Ville, mais les permis et les infrastructures relèvent du municipal. Comme députée, il y a une limite que je ne peux pas franchir. Il y a certainement un arrimage à faire. J’ai bon espoir que la Ville pourra aider les partenaires privés, parce qu’ils font partie de la solution. Sur les 2 000 unités souhaitées, il y a de la place encore. C’est important que la Ville joue son rôle de gestionnaire et de partenaire avec les partenaires privés qui lèvent la main », estime Maïté Blanchette Vézina.

Autoroute 20 : encore plus rapide en 2026

Après des décennies d’attente, le prolongement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Rimouski et l’élargissement à quatre voies de la portion entre Rimouski et Mont-Joli semblent bien enclenchés.

Une portion de l’autoroute 20 entre Rimouski et Mont-Joli (Photo journallesoir.ca)

Si la députée ne peut pas l’affirmer ouvertement, les usagers doivent s’attendre à beaucoup d’action à partir de 2026, lorsque le ministère des Transports achèvera le chantier de l’autoroute 85.

« D’un point de vue logistique et opérationnel, c’est difficile au Bas-Saint-Laurent d’avoir un autre chantier du même genre qui mobilisent autant de partenaires et d’entrepreneurs. En parallèle, on s’assure de faire avance ce qui peut avancer. Conceptions, mises à jour d’études, les tracés, tout cela peut se faire en amont. Ça va avancer plus vite après la 85, mais ça ne veut pas dire que le projet de la 20 est retardé à cause de cela », garantit-elle.

SOPER : revoir la manière de faire

En 2025, Maïté Blanchette Vézina espère la création d’une nouvelle entité pour palier à la Société de promotion économique de Rimouski, en faillite depuis novembre dernier.

(Photo Le Soir.ca- Olivier Therriault)

« La forme que ça va prendre n’est pas majeur pour moi. C’est plus important que les partenaires travaillent en cohérence ensemble. Je leur laisse régler la question. Ma main est tendue pour faire du développement économique dans Rimouski. C’est primordial. Il faut qu’on regarde vers l’avant assez rapidement en 2025. C’est l’occasion de voir comment fait-on les choses dans Rimouski-Neigette. Pourquoi de plus petites communautés sont capables d’avoir de gros projets économiques et financés avec des partenaires sérieux ? Je suis certaine que Rimouski peut arriver avec cette ambition, mais le développement va aller beaucoup plus loin et plus vite si on travailler ensemble ».

Traverse : Québec croit au projet

Maintenant qu’un opérateur et des partenaires, dont les identités demeurent confidentielles, ont été identifiés pour relancer de la traverse Rimouski-Forestville, madame Blanchette Vézina assure que son gouvernement aidera à son financement.

Lors d’une entrevue accordée au Soir.ca en marge du caucus présessionnel de la CAQ présenté en septembre à Rimouski, le premier ministre François Legault avait aussi confirmé les intentions de Québec dans le dossier.

(Photo Le Soir.ca- Olivier Therriault)

« Je continue de travailler le projet avec les gens en place. J’ai été rassurée que la faillite de la SOPER n’affecte pas le plan en cours. C’est prioritaire pour la Ville de Rimouski. C’est de savoir ce qui peut être financé, mais c’est trop important pour le développement économique », indique Maïté Blanchette Vézina.

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