Confondre les sceptiques

L’Océanic de Rimouski a confondu les sceptiques et relevé sa crédibilité à un niveau vraiment intéressant.

Je faisais partie des sceptiques après le départ de Serge Beausoleil. Il avait tout de même gagné la coupe du Président et avait été limogé quelques années plus tard sans que personne n’ait vu venir le coup.

Je dois dire aussi que j’étais très près de l’organisation de l’Océanic à l’époque de Doris Labonté. En effet, souvent le matin, je gardais les buts quand un gardien n’était pas disponible, à 36 ans.

Des histoires et des anecdotes j’en aurais des tonnes à raconter. Certains grands chroniqueurs de Montréal et Québec ont profité de cette proximité, je vous en passe un papier.

Tout cela pour vous dire que j’avais connu et fréquenté Doris Labonté et que le travail de Serge Beausoleil était loin de me déplaire.

La suite a été remplie de nominations surprenantes à commencer par le directeur général Danny Dupont. Seuls les gens bien au fait du milieu de la LHJMQ savaient qui était cet homme.

La suite a été tout aussi surprenante, Joël Perrault a fait son entrée devant une horde de journalistes aussi incrédule que surprise.

Arriver à temps

En plus de tout ça, bien des gens se demandaient si Danny Dupont allait arriver à temps pour le printemps 2025. Rappelez-vous, il avait très peu bougé lors de son premier repêchage à la tête de l’organisation rimouskoise, ce qui avait mis un doute dans la tête des amateurs.

Le tout a été accompli par l’arrivée de l’entraîneur Michel Ouellet, qui avait très peu d’expérience à ce poste. Pour tout dire, il venait à peine de terminer une première année dans le midget à Rivière-du-Loup.

Je me rappelle bien le printemps dernier, Danny Dupont vantait les qualités du gardien recrue William Lacelle. Après l’avoir vu, j’étais conquis. J’avais aussi vite remarqué le jeune Alexandre Blais cette soirée-là.

Pour moi, c’était bien, mais trop peu. Le fossé était énorme. De mars 2024 à mars 2025, le temps allait manquer. Faire le calcul était simple, il restait un repêchage, la période d’été et la dernière période de 2024, les fêtes.

En mettre plein la vue

En octobre, j’avais compté quatre joueurs dominants. Fin novembre, boom, neuf joueurs au-dessus de la moyenne. Un travail colossal du personnel. Je me suis empressé de le souligner. Le trio Perrault, Dufresne et Ouellet a livré la marchandise.

Et voilà que Danny Dupont nous en met plein la vue avec l’arrivée de vétérans et du meilleur pointeur de la ligue. La brigade défensive a aussi été garnie à souhait. L’infériorité numérique ne posera plus de problèmes et le plus beau dans tout ça, c’est que tout ce monde va avoir du temps pour devenir un groupe homogène, uni et solide.

Je crois que Donald Dufresne n’a jamais eu une brigade défensive aussi talentueuse. Je sais, je parle de défenseurs bien souvent, il y a une raison à tout ça.

Au printemps, lors du tournoi de la coupe Memorial, les équipes de l’Ontario et de l’Ouest ne manqueront pas d’essayer de mettre de la pression au niveau de la robustesse et de l’intimidation. Lire, les combats sont permis.

Même si souvent il n’y en a pas un seul, ça joue dans la tête des joueurs, vous savez. C’est là qu’une brigade défensive alerte, solide et mobile prend tout son sens. Les unités spéciales jouent tout le temps un grand rôle lors du championnat canadien.

Vous savez maintenant qu’avec les dernières acquisitions, nous sommes en voiture.

Oui, les yeux se tournent maintenant vers les autres ligues, car nos Nics seront dans le mixte, c’est assuré et mine de rien, je n’ai pas l’impression qu’ils vont se présenter à la coupe Memorial par la porte d’en arrière.

La balle est maintenant dans le camp du personnel d’entraineurs et des joueurs.