Des denrées de Moisson Rimouski-Neigette gaspillées

La directrice générale de Moisson Rimouski-Neigette, Marie-Ève St-Pierre, assure qu’aucune dénonciation concernant du gaspillage de denrées n’est prise à la légère et des actions sont prises lorsque requises.

Le Soir.ca a questionné l’organisme après avoir reçu des vidéos d’un lecteur dénonçant le fait qu’une résidente de son immeuble jette beaucoup de denrées dès son retour de chez Moisson.

« Aucune dénonciation n’est prise à la légère et des vérifications sont effectuées régulièrement pour nous assurer que les personnes fréquentant notre service sont admissibles », mentionne la directrice.

Par contre, Moisson Rimouski-Neigette fait parfois face à des dénonciations anonymes, sans aucun détail, permettant d’identifier les personnes concernées.

« J’ai dernièrement reçu une dénonciation de type « ma voisine », mais la personne ne voulait me laisser aucune indication me permettant d’essayer d’identifier la voisine en question. Il m’était totalement impossible d’avoir un nom, ou même simplement le nom de la rue pour essayer d’identifier des clients en question », commente madame St-Pierre.

Dépannage pour un mois

La directrice générale précise que lorsqu’une personne vient chercher un dépannage, c’est pour le mois.

« Il est certain qu’ils quittent avec une quantité de nourriture réaliste pour cette période (ce mois-ci autour de 43 kg pour une à deux personnes). La quantité varie selon ce que nous avons de disponible et le nombre de personnes habitant le foyer. Il faut aussi comprendre que nous touchons à toutes les sphères alimentaires possibles donc : viandes, fruits et légumes, produits laitiers, produits céréaliers, pains, conserves et pâtes », souligne-t-elle.

Pas possible de choisir

Devant répondre à plus de 800 personnes par mois, il n’est pas possible pour Moisson de permettre aux bénéficiaires de choisir ce qu’ils veulent manger.

« Par contre, nous portons une attention particulière pour certaines situations qui reviennent plus fréquemment, par exemple les gens qui new mangent pas de porcs ou pas de viandes. Nous ne pouvons malheureusement pas nous arrêter à toutes les contraintes alimentaires. Nous essayons de conscientiser nos clients concernant les aliments qu’ils ne connaissent pas ou ne consomment pas à les déposer dans les Frigos partagés ou à les partager avec d’autres gens dans le besoin qu’ils connaissent », indique madame Saint-Pierre.

Pour certaines situations, comme l’itinérance, des paniers plus petits sont offerts, « mais en raison du volume important de clients servis en très peu de temps, nous ne pouvons pas faire au cas par cas. « .