Les dangers de la 132 angoissent les gens
Lettre ouverte d'Yvan Chouinard de RimouskiJ’ai eu la chance de discuter directement, mardi dernier, avec les gens qui militent pour que l’autoroute 20 soit terminée le plus rapidement possible de Notre-Dame-des-Neiges jusqu’au Bic.
J’y ai constaté une grande déception pour eux devant le manque de conscience des opposants à ce que la sécurité et la sérénité enveloppent les usagers de ce dangereux tronçon obligatoire qu’est la route 132.
Comment ne pas rappeler le nombre élevé d’accidents graves qui y arrivent très régulièrement, la témérité de certains conducteurs les amenant à des prouesses dangereuses, l’angoisse des agriculteurs obligés de l’utiliser pour joindre leurs terres en culture ou encore celle des camionneurs forcés par l’horaire à respecter, l’état souvent pitoyable du revêtement bitumineux.
Vivre cette réalité pour ces gens qui sont constamment perturbés par le bruit, par les excès, par la vitesse et les manœuvres impliquant souvent la vie des usagers et des riverains, ce sont la des traumatismes très douloureux.
Mettons-nous à leur place !! Ils sont sur les dents quotidiennement, perpétuellement.
En plus, comme si cela était encore possible d’en rajouter à toutes ces angoisses cumulées, la demande faite via la ville de Rimouski qui se voit refusée par le ministère des Transports et de la Mobilité durable d’une zone dont la vitesse serait régulée à 70 km/h pour la portion à l’ouest de Bic jusqu’à l’accès au parc du Bic.
Il y a de quoi devenir totalement choqué, blessé. Il faut l’admettre.
Ne pas se prononcer clairement
Beaucoup de gens du Bic, de Saint-Fabien, de Saint-Simon et de Trois-Pistoles n’osent se prononcer clairement et dénoncer cette souffrance et cette injustice de peur de représailles, de menaces, de brisures dans leurs relations de proximité. Je l’ai très bien senti lors de ma rencontre.
Personnellement, il m’est impossible, en toute conscience, de faire autrement que de me joindre au mouvement et de crier très fort « L’AUTOROUTE 20, C’EST URGENT ».
Nos députés se sont prononcés pour la réalisation de ce tronçon de l’autoroute 20. Le projet du nouveau pont de Trois-Pistoles est enclenché. Il ne s’arrêtera pas tant qu’il ne sera pas terminé. Cela est tenu pour acquis.
Inutile de tenter de changer d’avis, ce serait désastreux. La question que nous posons maintenant est : « Quand ? »
Quand ce pont sera-t-il complété ? Quand les travaux de sa construction seront-ils enclenchés? Nous exigeons des réponses immédiates. Chaque avancée dans ce dossier est attendue avec de plus en plus d’impatience, de fébrilité.
Pourquoi ne pas nous fournir des échéanciers?
Et pourquoi pas, pour rassurer nos agriculteurs, nos camionneurs, nos ambulanciers, nos policiers, nos touristes, nos voyageurs, nos randonneurs, nos parents et amis, nos Bas-Laurentiens et nos Gaspésiens, pourquoi ne pas nous fournir des échéanciers pour la construction complète de ce tronçon restant de l’autoroute?
Comme tous nous le savons, il est possible, une fois les études et les devis produits pour la construction du pont, ces équipes peuvent aussitôt s’attaquer à ceux du tronçon restant.
Il est parfaitement faisable que notre gouvernement puisse bâtir le pont de Trois-Pistoles et d’aussitôt la fin de sa construction que tout soit prêt (devis, octroi des contrats) pour construire la 20 jusqu’à Rimouski?
Nous savons toutes et tous que la réponse est oui. C’est maintenant qu’il faut prioriser ce dossier parce qu’il y a va de notre sécurité, notre développement, et notre conscience de la justice sociale dans notre province et dans notre pays.
En passant, n’y aura-t-il que Pierre Poilievre du Parti conservateur du Canada qui nous promettra un financement du gouvernement fédéral dans ce dossier?
Nous attendons les programmes électoraux à venir avec grand intérêt.
AUTOROUTE 20, C’EST URGENT