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Fermeture de l’urgence de Trois-Pistoles : des conséquences graves

« La santé et la sécurité de nos citoyens doivent demeurer une priorité absolue »
Le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert (Photo Le Soir.ca- Alexandre D’Astous)

S’il dit comprendre les défis budgétaires auxquels fait face le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent, le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert, estime que la décision de fermer l’urgence en soirée et durant la nuit du Centre hospitalier de Trois-Pistoles pourrait avoir des conséquences graves sur le plan sanitaire, social, économique et démographique.

Dans un communiqué, la Ville soulève de vives préoccupations quant à l’accès aux soins de santé pour les résidents de Trois-Pistoles et de la MRC des Basques.

« Actuellement, l’urgence de Trois-Pistoles offre des services 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Nous croyons fermement que la santé et la sécurité de nos citoyens doivent demeurer une priorité absolue. Trois-Pistoles s’est toujours engagée à maintenir les services essentiels dans notre région et a participé ces dernières semaines à des discussions avec le CISSS. La Ville travaillera en étroite collaboration avec les intervenants locaux et les autorités de santé pour mieux mesurer les impacts de cette décision », indique monsieur Guilbert.

Pour ce faire, Trois-Pistole évaluera des pistes de solutions pour maintenir un niveau de service adéquat pour la population des Basques.

Après l’urgence de Mont-Joli

Face à un déficit de 34 M $ à résorber d’ici au 31 mars prochain, le CISSS fermera l’urgence en soirée et durant la nuit du Centre hospitalier de Trois-Pistoles.

Cette décision s’ajoute à celle de cesser les activités de l’urgence du Centre hospitalier de La Mitis, plutôt durant les fins de semaine, effective depuis le 12 janvier dernier.

La population de La Mitis doit maintenant recourir à l’urgence de l’Hôpital régional de Rimouski en dehors des heures d’ouverture ou faire appel à une ambulance si la situation l’exige.

Le Centre hospitalier de La Mitis (Photo Le Soir.ca- Normand Gagnon)

Dans une note de service transmise à tout le personnel et tous les gestionnaires en novembre, le CISSS du Bas-Saint-Laurent a indiqué devoir récupérer 34 M $ d’ici la fin de son exercice financier le 31 mars, une somme quatre fois plus importante que prévu.

Initialement, le CISSS devait seulement assumer un manque à gagner de 8 M $ puisque le ministère de la Santé devait couvrir les coûts de la main-d’œuvre indépendante se chiffrant à 30 M $.

Cette obligation de revenir à l’équilibre budgétaire a notamment forcé le CISSS à mettre sur pause son projet d’hémodialyse à la maison et de mettre fin au contrat du chargé de projet travaillant la mise en place d’un service d’hémodynamie à l’Hôpital régional de Rimouski.

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