Chasse 2024 : Dame Nature aura été du côté des chasseurs
Statistiques records pour le prélèvement et le nombre d'adepte
Tous les indicateurs de la récolte des grands gibiers et le dindon sauvage, issus de la sauvagerie québécoise, indiquent des records en 2024, tant du côté du prélèvement que du nombre de chasseurs.
L’abondante récolte de cerfs était prévisible. Rien d’étonnant que la récolte établisse des records en raison d’une succession d’hivers moins rigoureux et moins longs, combinés à des printemps hâtifs.
On constate le même phénomène sur l’Île d’Anticosti où là aussi, surtout depuis trois ans, les chasseurs de cerfs rentrent sur le continent avec le sourire d’un excellent séjour.
Anticosti se dirige vers un record absolu, semble-t-il, de 9 000 cerfs en 2024, sans compter la récolte des résidents de Port-Menier, lesquels avaient le droit de chasse jusqu’au 24 décembre.
Si la tendance se maintient, moins d’un pied de neige, ce 30 janvier, sur l’île d’Henri Menier, la saison de chasse 2025 pourrait accroître un autre prélèvement exceptionnel, en raison aussi d’un hiver 2025 qui s’annonce porteur de succès similaires à la dernière saison.
« Sold-out » en 2025
D’ailleurs, autre indice, tous les forfaits de séjours de chasse dans les territoires de SÉPAQ-Anticosti affichent « sold-out » pour 2025.
Un phénomène qui s’explique par la grande qualité de chasse de l’an dernier, et des amateurs qui ont été très nombreux à réserver leurs places pour cette année, à la sortie de leur territoire heureux et comblés l’an dernier.
Ce qu’on appelle le « rebooking ».
Sur le continent, de nombreux chasseurs, dont 25 000 sont regroupés dans « Unis Pour la Faune », qui a aussi l’appui de 400 municipalités, espèrent toujours que le ministère responsable de la faune implante la Restriction de la taille légale des bois (RTLB), qui protège les jeunes cerfs mâles d’un an et demi, partout au Québec.
Seules les zones 6 Nord et 6 Sud, continuent de bénéficier de la RTLB depuis 2017.
En protégeant les jeunes cerfs mâles d’un an et demi, la RTLB développerait leur masse, assurerait la pérennité de l’espèce, et accroitrait la qualité et l’expérience de la chasse. Les zones 1 et 2, à très faible densité de chevreuils, pourraient bénéficier de la RTLB.

Pour la récolte record de cerfs de 2024, celle-ci est surtout attribuable à Dame Nature, qui a été du côté des chasseurs, que de la gestion du troupeau.
Le ministère responsable de la faune reconnaît que la récolte de 2024 peut être attribuée en partie au fait que le Québec : « … n’a pas connu de conditions climatiques hivernales très rigoureuses pour le cerf depuis 2019, dans la majorité des zones de chasse, ce qui a favorisé sa survie ».
Et tant mieux que la récolte soit si généreuse. Quand la ressource est disponible, vaut mieux en profiter quand c’est le temps.
Cerfs, orignaux, ours et dindons
59 500 cerfs récoltés au Québec en 2024; 142 000 chasseurs ont pratiqué la chasse, hausse de 3 % sur 2023. Environ 15 % des chasseurs, soit 21 700 se sont procuré un permis supplémentaire.
– Récolte restrictive de 20 431 orignaux; 15 700 mâles adultes, 2 578 femelles adultes, 2 153 veaux. Hausse de 11 % sur l’année restrictive 2022. Les 15 700 mâles adultes prélevés constituent un record, tant pour les années permissives que restrictives. Le nombre de permis vendus de 167 618 est, le plus faible depuis 2008 pour des années similaires. Les zones 1 Gaspésie et 2 Bas-Saint-Laurent, enregistrent le succès de chasse plus élevé, avec 23 % et 18 % par permis. Les zones 22, Nord-du-Québec, et 2, Saguenay-Lac-Saint-Jean, sont ex æquo avec 16 % et les zones 18 et 19; Côte-Nord, aussi, avec 14 %.

– Récolte globale de 10 766 dindons sauvages, en hausse de 11 % sur 2023. 10 163, au printemps et 603 à l’automne. 23 361 permis pour la chasse printanière et 2 964 permis pour la chasse automnale, total de 26 325 permis vendus, hausse de 5 % par rapport à 2023.
– Ours noir : 6 142 récoltés en 2024; 86 % par la chasse ou 5 298, et 14 % par le piégeage avec 844. Total de 20 023 permis en 2024. Succès de chasse à l’ours noir global est de 26 %.