Terrains en forêt pour 2025 : Québec annule les tirages au sort
Villégiature sur les terres publiques
Les Québécois qui rêvaient du jour où ils pourraient jouir de la quiétude et des activités de villégiature de leur petit coin de paradis en forêt publique, devront encore patienter, du moins en 2025.
Le ministère des Ressources Naturelles et des Forêts (MRNF) annule le traditionnel tirage au sort de l’automne, lequel attribuait des terrains de villégiature sur les terres publiques des Québécois, qui ne pourront pas accéder à leur propre forêt, au coût le plus accessible possible.
Les 20 000 québécois qui participent, en moyenne, à chaque année à ce tirage au sort pour un terrain, s’en font passer une p’tite vite.
Le MRNF « prend un break » d’un an, semble-t-il, pour concentrer ses énergies dans la réalisation des plans régionaux de développement du territoire public.
Le RLTP n’est pas consulté
En entrevue à « Rendez-Vous Nature », le président du Regroupement des locataires de terres publiques (RLTP), Arthur Fortin, se dit étonné, sidéré, voire choqué de cette décision.
« Québec ne privatise pas sa forêt, il la loue », tranche-t-il.
Si le RLTP est le seul organisme reconnu par le ministère pour représenter les villégiateurs locataires du territoire public, dans ce cas, Québec n’a pas consulté l’organisme sur l’annulation des tirages au sort.

Le président Fortin s’interroge de cette décision qui stoppe ainsi l’accès à la forêt publique des Québécois. Ce n’est pas la place qui manque pour permettre aux Québécois de louer un terrain de villégiature en forêt publique.
À l’encontre de ses propres plans
Cette annulation des tirages pour 2025 va à l’encontre des propres plans du MRN.
En 2020, la pandémie a fait découvrir et redécouvrir la forêt publique aux Québécois. En 2022, le même ministère a libéré 181 terrains en forêt publique, et il a reçu 25 624 inscriptions au tirage au sort.
De 2022 à 2025, en quatre ans, le même ministère avait annoncé que 1 500 terrains seraient attribués par tirage au sort. Cette année, il sabre dans ses plans de développer la villégiature dans la forêt des Québécois.
Le RLTP n’a pas d’intérêt financier à ce que Québec favorise le développement de la villégiature en fort publique.
« Ce sont surtout les MRC qui en profitent en touchant la moitié de la valeur du bail annuel et en des taxes municipales », estime Arthur Fortin.
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