Rimouski: des gens d’affaires sollicités pour « sauver » la Chambre
Des irrégularités potentielles de 500 000 $![](https://journallesoir.ca/wp-content/uploads/2024/09/459204305_895544749168944_2840869199003972730_n-e1739228539296-1024x879.jpg)
Sentant possiblement qu’il tomberait de son piédestal, l’ex-directeur général de la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette, Jean-Nicolas Marchand, aurait tenté de récupérer des sommes d’argent en sollicitant des gens d’affaires, dans les dernières semaines, prétextant que l’organisation se dirigeait « vers la faillite » sans leurs interventions immédiates, a appris Le Soir.ca.
Des entrepreneurs et des personnes près du conseil d’administration de la Chambre ont confirmé l’information à notre service des nouvelles.
À leur arrivée à la coprésidence du CA en octobre dernier, Simon St-Pierre et Andréane Pelletier ont exigé d’avoir accès aux comptes de l’organisation.
Pendant des semaines, monsieur Marchand a retardé de leur transmettre les codes d’accès afin qu’ils procèdent à certaines vérifications.
Durant ce temps, il se serait mis à la tâche pour convaincre certaines personnes en vue d’investir dans la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette, alléguant de « sérieuses difficultés financières » sans leurs interventions rapides.
Or, comme monsieur St-Pierre l’a confirmé en conférence de presse, mercredi dernier, la Chambre n’est pas et ne se dirige pas vers une faillite.
« On l’a pincé. Nous avons été siphonnés, mais on n’est pas en péril », assurait-il.
Simon St-Pierre assure que la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette poursuivra ses activités.
Des gens près du dossier, sous le couvert de l’anonymat, affirment avoir été tentés d’aider la Chambre, puisque Jean-Nicolas Marchand semblait de bonne foi, sans toutefois aller de l’avant.
Les crimes majeurs de la SQ enquêtent
La Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette a annoncé, mercredi dernier, le congédiement de monsieur Marchand à titre de directeur général, en raison de présumées irrégularités financières et administratives découvertes au sein de l’organisation.
Elles pourraient atteindre 500 000 $ selon nos informations.
![](https://journallesoir.ca/wp-content/uploads/2025/02/Sans-titre-4-1024x768.jpg)
Les crimes majeurs de la Sûreté du Québec enquêtent actuellement sur le dossier.
Restaurants, voyages, hôtels, bars, chalets, de nombreux retraits au guichet à toute heure du jour et de la nuit et des transferts Interac de la Chambre à des comptes personnels : les premières transactions qui font l’objet d’un litige remontent à son entrée en poste, en octobre 2022.
Des vérifications internes ont révélé plusieurs anomalies qui laissent présumer de possibles actes frauduleux et des accusations criminelles, a révélé Simon St-Pierre.
Face à la gravité de la situation, le conseil d’administration a pris la décision de suspendre le directeur général de ses fonctions, le 31 janvier, avant de le congédier.
En date du 10 février 2025, Jean-Nicolas Marchand n’a pas été arrêté et ne faisait face à aucun chef d’accusation. L’enquête de la SQ se poursuit avec la collaboration de la Chambre.
Une autre personne, qui n’habite pas le Bas-Saint-Laurent, serait aussi impliquée dans cette affaire impliquant monsieur Marchand.