Santé Québec : déjà 3 M $ en contrats à des firmes privées
Cybersécurité, finances, plan de gestion de crise
Alors que le CISSS du Bas-Saint-Laurent a mis fin des activités de l’urgence de La Mitis plutôt les fins de semaine, mis fin aux rendez-vous de mammographies les soirs de semaine à Rimouski et songe à fermer l’urgence de Trois-Pistoles en soirée et au cours de la nuit, Santé Québec a déjà déboursé 3 M $ en contrats à des firmes privées pour l’aider à mieux gérer le réseau.
Cybersécurité, finances, plan de gestion de crise : les contrats octroyés de gré à gré à des firmes privées ou à des contractuels se multiplient depuis l’entrée en fonction de la société d’État, le 1er décembre dernier.
Comme le rapporte Le Journal de Montréal, 14 contrats ont été octroyés de gré à gré sur la plateforme de contrats publics du gouvernement du Québec, SÉAO, depuis le 18 décembre dernier, pour un total de 1 354 070 $.
Avant Noël, une compilation de La Presse faisait état de 1,7 M $ de contrats octroyés au privé en 2024 par Santé Québec, ce qui porte le total à plus de 3 M $.
« Il n’y avait pas déjà une expertise au ministère de la Santé? Il y a plein d’opérations qui se faisaient déjà au ministère. On n’a pas déjà réfléchi à ces enjeux-là? C’est comme si on recrée un ministère et il faut aller chercher de nouvelles expertises. Mais le ministère fonctionnait déjà et normalement, il devait déjà y avoir l’expertise », a indiqué Régis Blais, professeur spécialisé dans les politiques de santé à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, au Journal de Montréal.
Pendant ce temps, le réseau de la santé doit couper 1,5 milliards $ d’ici le 31 mars prochain. Déjà, des suppressions de postes et des réductions de services se multiplient aux quatre coins du Québec.
34 M $ à couper au Bas-Saint-Laurent
Dans une note de service transmise à tout le personnel et tous les gestionnaires en novembre, le CISSS du Bas-Saint-Laurent a confirmé devoir récupérer 34 M $ d’ici la fin de son exercice financier, le 31 mars, une somme quatre fois plus importante que prévu.

Initialement, le CISSS devait seulement assumer un manque à gagner de 8 M $, puisque le ministère de la Santé devait couvrir les coûts de la main-d’œuvre indépendante se chiffrant à 30 M $.