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L'étincelle et le burnout

L’importance de vivre ses deuils, petits et grands

Il semble que seuls les grands deuils aient le droit d’exister dans notre société. Si ce n’est pas un membre de notre famille immédiate qui décède ou une tragédie, retrousse-toi les manches et retourne à la normale, ce n’est pas si grave que ça. 

Après avoir passé sept mois en arrêt de travail à vider mon sac de 27 ans de deuils non-vécus jusque là, j’ai une perspective assez différente à offrir à ce sujet. Comme d’habitude, prends-en et laisse-en. Je n’écris pas ces mots pour convaincre, mais bien pour aider ceux que ça pourra aider.

Le deuil avec un grand D

Il va sans dire que le deuil avec un grand D doit être vécu, mais nous sous-estimons souvent les petits deuils : 

  • Ceux qui viennent avec les succès, la croissance, les transitions de vie désirées. On se sentirait ingrat.e d’être triste plutôt que de célébrer, mais on doit quand même renoncer à ce qui était ou à une partie de nous.
  • Ceux qui impliquent la perte d’un ami, le rejet d’autrui, une nouvelle difficile à digérer, peut-être le décès d’un animal de compagnie. On les minimise et on les rationalise facilement parce qu’on se jugerait de constater à quel point ceux-ci nous affectent réellement.

Est-il possible de traiter l’information au fur et à mesure, même si ça implique de la dualité ?

On ne contrôle pas ce qui nous arrive, mais on contrôle comment on y répond

À mon avis, cette phrase est tout à fait vraie, mais elle est trop souvent utilisée pour encourager le refoulement.

Selon moi, la réponse saine, c’est de prendre un temps pour se laisser traverser par les émotions, sensations, inconforts qu’on doit vivre. Je ne recommande pas de se défouler sur les autres ni d’agir impulsivement. Je propose de vivre ce qu’on a à vivre et avoir confiance. La clarté mentale viendra. 

Le deuil se traverse en le vivant, pas en l’ignorant. 

J’ai sorti la vidéo ci-dessous des archives. 

Elle provient d’une des toutes premières chroniques de l’Étincelle et le burnout : Burnout ou éveil spirituel ? Il s’agit de l’une de mes favorites où la capsule vidéo décrit ce qui arrive quand on refoule le deuil. Écoute-le ici !

J’étais perplexe avant de frapper mon mur métaphorique, mais maintenant que j’ai essayé les deux approches, il est effectivement beaucoup mieux (pour moi!) de ralentir et vivre pleinement ce qui est présent que de refouler et se laisser rattraper par le deuil plus tard.

Une question d’entretien et de gratitude

Au départ, il peut être difficile d’intégrer les sensations difficiles à notre quotidien. Avec la pratique, on devient plus détaché de nos émotions et on sait que c’est temporaire. Comme se brosser les dents, ça devient une question d’entretien pour pouvoir avancer dans la vie avec plus de légèreté, de clarté et d’intention. 

Loin de nous rendre ingrat·es, le fait de recevoir pleinement la vie telle qu’elle est, avec son lot de beau et de moins beau, ouvre la porte sur une immense gratitude. Il s’agit de la gratitude d’exister et d’expérimenter tout le spectre de ce que la vie a à offrir. 

Prends soin de toi !

Pour consulter les autres chroniques, c’est ici.

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