Le Caveau travaille à un plan de redressement

Les dirigeants de la microbrasserie Le Caveau des Trois-Pistoles, qui s’est placée sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité, travaillent à un plan de redressement et à une proposition pour les créanciers.

C’est ce que mentionne le syndic impliqué dans le dossier, Guyllaume Amiot, de Raymond Chabot. « Le dossier suit son cours », commente-t-il.

L’entreprise est handicapée par les retards et passifs occasionnés par les trois années déficitaires qui ont suivi la pandémie.

« La hausse des taux d’intérêt, l’inflation, la perte de pouvoir d’achat de la population, la saturation du marché, la pénurie de main-d’œuvre, la rupture des chaines d’approvisionnement et d’autres pressions externes ont créé un maelström dont même les navires les plus solides ne sortiront pas indemnes », explique Nicolas Falcimaigne, écrivain-brasseur responsable de la direction pendant cette période.

Sauver un fleuron local

L’entreprise souhaite réunir des investisseurs intéressés à investir à faible coût dans une société désendettée avec un plan de développement solide déjà établi.

Ce fleuron local qu’est Le Caveau des Trois-Pistoles compte une dizaine d’emplois locaux, s’approvisionne localement en contribuant à l’économie réelle de la région, propose une qualité reconnue et bénéficie d’une nouvelle direction commerciale efficace.

Le tout prend son sens dans un bistro chaleureux et animé par les arts et spectacles, situé au cœur de la localité du Bas-Saint-Laurent.

« C’est le seul endroit public où l’héritage de Victor-Lévy Beaulieu est mis en valeur, son ancien Caveau-Théâtre, souligne l’écrivain-brasseur Nicolas Falcimaigne. C’est pourquoi nous avons le souci des accords bières et mots qui font déjà notre renommée après huit années de saveurs et de culture. »

Favorable aux investissements

Cette démarche de proposition concordataire aux créanciers crée une situation particulièrement favorable aux investissements, et ce, par la réorganisation financière visée par le processus. L’actionnaire minoritaire a déjà signalé son intérêt à participer à la relance.

L’actionnaire majoritaire, fondateur et brasseur, bien qu’incapable financièrement d’investir lui-même dans cette relance, est disponible pour aider le projet et continuer de produire des bières d’exception qui raviront encore pour longtemps les papilles de tout le Québec.

Les opérations continuent pendant cette étape afin de préparer ce printemps prometteur.