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Chasse et pêche

Un front commun réclame la protection de la femelle

Pour la saison de la chasse à l'orignal dans la « 2 »
« La chasse permissive de l’orignal en 2025 ajouterait une pression majeure sur la femelle et un retour au déclin de l’espèce dans la zone 2 », estime le porte-parole du Regroupement régional des gestionnaires de zecs du Bas-Saint-Laurent, Guillaume Ouellet. (Photo courtoisie ZEC-BSL)

Le Regroupement régional des gestionnaires de zecs du Bas-Saint-Laurent revendique une autre chasse sélective de protection de la femelle orignal en 2025, à l’encontre du Plan de gestion qui prévoit une chasse permissive du mâle, de la femelle et du veau.

Les gestionnaires des zecs Owen, Chapais et Bas-Saint-Laurent réclament que la saison restrictive en 2025 autorise le prélèvement de l’orignal sans bois, mais avec tirages de permis spéciaux et en nombre limité.

Depuis 2022, il s’agirait d’une quatrième année successive où la femelle de protection de la femelle dans la Zone 2.

En 2023, les gestionnaires avaient obtenu une année restrictive supplémentaire à la précédente. 

« Pendant ces années, les chasseurs ont serré leur ceinture et il est normal que l’on assiste une hausse de la densité du cheptel au Bas-Saint-Laurent. Reconduire la chasse permissive en 2025, ajouterait une pression majeure sur la femelle et un retour au déclin de l’espèce dans la zone 2 », estime le porte-parole du regroupement, Guillaume Ouellet, président de la ZEC Bas-Saint-Laurent, de la régionale des zecs de l’Est-du-Québec et président de Zecs Québec, qui regroupe 63 zecs à travers la province.

Appui des chasseurs et des gens d’affaires

Pour obtenir cette modification réglementaire, le regroupement s’est assuré l’appui des chasseurs.

Les 1 154 amateurs sondés appuient à 65,25% les démarches du regroupement, et 84,5% d’entre eux sont favorables à une prochaine saison restrictive, incluant le prélèvement limité d’orignaux sans bois, avec permis spéciaux.

Le président de la ZEC Bas-Saint-Laurent, de la régionale des zecs de l’Est-du-Québec et président de Zecs Québec a le support des chasseurs des zecs concernées, des gens d’affaires, des propriétaires d’entreprises, d’établissements de l’industrie de la chasse, et des institutions financières, notamment. (Photo Myriam Quenneville / Audet Photo)

S’ajoutent aux chasseurs, l’appui majeur de gens d’affaires, propriétaires d’entreprises et d’institutions financières, notamment, qui dans une pétition, supportent les actions du regroupement qui sont «  … nécessaires pour préserver la qualité de l’expérience de chasse dans la zone 2, et ainsi contribuer aux développements économiques de la région ».

Difficile pour un, mais possible pour l’autre !

Dans une récente entrevue à « Rendez-Vous Nature », le biologiste, gestion des espèces et des habitats terrestres, spécialiste de l’orignal, Laurent De Vriendt, estime qu’il serait trop tard pour modifier la réglementation de 2025.

« À mon avis, on est trop serré dans le temps. Le prochain Plan de gestion est bien avancé. Les consultations requises ont été faites. Nos recommandations ont été remises aux autorités responsables du ministère et l’échéancier est respecté. On ne pourrait pas, à ce moment-ci, revenir modifier ce qui est prévu, sans engendrer des délais supplémentaires au prochain Plan de gestion qui a déjà été reporté deux fois. Pour 2025, ça me semble très difficile de penser, surtout avec les derniers résultats de la chasse, qu’on va modifier la réglementation dans la zone 2 ».

De rétorquer Guillaume Ouellet : « Dans une zone de production de l’orignal comme la « 2 », on demande la prudence au ministère pour pérenniser la ressource et assurer une qualité de chasse. Je souhaite qu’on soit bien entendu. On n’a pas dit notre dernier mot, on continue nos efforts et il n’est jamais trop tard pour obtenir une année restrictive avec permis pour l’orignal sans bois », tranche le #1 des zecs de l’Est, qui prévoit déposer son dossier incessamment auprès du ministre responsable de la Faune.

À suivre!

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