CISSS du Bas-Saint-Laurent : « un CA qui ne peut pas administrer »
Plan de restrictions budgétaires présenté à Santé Québec
La porte-parole de la FIQ pour le Bas-Saint-Laurent, Cindie Soucy, considère totalement inadmissible que les membres du conseil d’administration et d’établissement (CAE) du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent n’aient pas eu leur mot à dire dans le plan de restrictions budgétaires présenté à Santé Québec.
« À quoi sert un conseil d’administration qui ne peut pas administrer? », questionne-t-elle. « Ça m’inquiète pour la suite des choses. J’espère que les membres des conseils d’établissement ne seront pas contraints à être des plantes vertes sans réel pouvoir d’influence, sans pouvoir amener des propositions ».
Rappelons que des administrateurs ont voulu en savoir plus lors de la rencontre de la semaine dernière du CAE.
Le CISSS a répondu que le conseil actuel en était un de transition et qu’en ce sens, il était inutile de démarrer des discussions.
« C’est inconcevable qu’un conseil d’administration ne soit pas au courant du plan de restrictions budgétaires qui a été déposé à Santé Québec. J’en suis restée bouche bée. Je croyais sincèrement que le conseil d’administration était beaucoup plus impliqué. Ce sont des gens qui sont là pour veiller aux intérêts de la population et s’assurer que la direction prenne les bonnes décisions. Ça m’interroge sur le rôle que l’Agence Santé Québec veut donner aux conseils d’établissements pour la suite des choses », commente madame Soucy.
Conseil provisoire?
Le conseiller en communication au CISSS du Bas-Saint-Laurent, Gilles Turmel, précise que la loi stipule clairement que le conseil d’administration et d’établissement actuel (CAE) en est un de transition, ce qui implique la période d’ajustement en cours.

« Les nominations permanentes devraient avoir lieu au courant des prochains mois, ce qui permettra par la suite de faire en sorte que le CAE permanent puisse pleinement jouer son rôle. Par ailleurs, la loi ne donne pas de rôle d’approbation du plan financier de l’établissement au CAE mais prévoit qu’il puisse donner son avis au PDG et faire des recommandations », explique-t-il.
« Pas au courant »
La porte-parole de la FIQ dans la région n’était pas au courant que le conseil actuel en était un de transition.
« Je n’étais pas au courant. J’en suis surprise, mais même si c’est un conseil provisoire, c’est quand même un conseil d’administration qui détient certains pouvoirs et qui assurer une certaine vigie, qu’il soit provisoire ou pas. Les administrateurs doivent être mis au courant de certains éléments et le plan de redressement budgétaire devrait en faire partie parce que ça va avoir des impacts sur les soins offerts à la population. À quoi sert un conseil d’administration s’il ne peut pas administrer? ».