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Économie

Bois d’oeuvre : des tarifs douaniers déjà à 40 %

Les communautés forestières dans une grande incertitude

La guerre commerciale entre les États-Unis et le Canada fera mal à l’industrie forestière, l’une des principales forces économiques du Bas-Saint-Laurent, alors que les entrepreneurs doivent maintenant faire face à différents tarifs de près de 40 % sur les produits qu’ils exportent au sud de la frontière.

L’imposition de droits de douane de 25 % sur les produits canadiens exigés par Donald Trump s’ajoute maintenant aux droits compensateurs et d’importation supplémentaire de 14,5 % déjà en vigueur sur le bois d’oeuvre.

« Cette guerre commerciale sans précédent lancée par le président américain place les communautés forestières dans une grande incertitude et une énorme fragilité », soutient l’Alliance forêt boréale, qui regroupe des élus municipaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord.

Des impacts se feront sentir sur l’ensemble de la chaîne de valeur, touchant les revenus des entreprises, les investissements prévus, les travaux en forêt et ultimement la mise à pied de travailleurs. 

« Nous n’avons pas encore suffisamment d’information pour déterminer quels seront les réels impacts pour l’industrie et les travailleurs, mais notre objectif demeure de supporter nos communautés. Les deux paliers de gouvernements se doivent d’être à pied d’œuvre pour trouver des solutions afin de permettre au secteur forestier, l’un des piliers de développement pour plusieurs de nos communautés, de résister à cette crise », indique le président Yanick Baillargeon. 

Plan d’action significatif

L’Alliance forêt boréale souligne l’annonce de la députée de Rimouski et ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, concernant la mise en place d’une cellule de diversification des marchés pour l’exportation des produits forestiers québécois.

La députée-ministre Maïté Blanchette-Vézina (Photo Le Soir.ca- Alexandre D’Astous)

« Trop souvent nous avons été témoins de la création de comités qui n’ont pas donné de résultats significatifs. Nous demandons à la ministre qu’elle s’engage à livrer rapidement un plan d’action pour protéger l’économie forestière du Québec », lance monsieur Baillargeon, qui espère y voit des actions concrètes. 

Devant l’incertitude des marchés, Uniboard avait confirmé la suspension temporaire de sa ligne de production numéro 1 à son usine de Sayabec. Une douzaine de travailleurs ont été touchés par cet arrêt.

Avec l’aide de Karianne Nepton-Philippe- Le Manic

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