Pornographie juvénile : Jean-Philippe Lepage en attente
Discussions à venir entre la Couronne et la défense
Prévus le 27 février au palais de justice de Rimouski, les dossiers de Jean-Philippe Lepage, 33 ans, de Rimouski, qui fait face à huit chefs d’accusation en lien avec de la pornographie juvénile, ont été reportés à la même étape au 31 mars afin de permettre aux deux parties de discuter.
L’avocate de l’accusée, Me Jacinthe Maurice, a indiqué au juge James Rondeau ne pas avoir eu le temps de discuter avec sa collègue du ministère public, Me Marie-Pier Chicoine-Côté.
Elle a aussi indiqué avoir des vérifications à faire avant de fixer les dates pour une enquête préliminaire.
Lepage a opté pour un procès devant un jury précédé d’une enquête préliminaire, dont la date doit être fixée. Elle se tiendra sous la forme d’un interrogatoire au préalable.
L’interrogatoire au préalable permet à la défense d’interroger des témoins avant le procès, à huis clos, sans la présence d’un juge. Il est possible uniquement lorsque la citation à procès n’est pas contestée par la défense.
Plus tôt dans les procédures, l’ancien avocat de l’accusé, Me Hugo Caissy, souhaitait tenir une conférence de facilitation, mais la procureure de la Couronne, Me Marie-Pier Chicoine-Côté, avait refusé indiquant à la juge Annick Boivin, qu’il n’y avait aucune possibilité d’entente entre les parties.
Examen de la détention
En décembre dernier, Lepage avait renoncé à l’examen de sa détention. Il restera donc détenu pendant le reste des procédures judiciaires.
L’examen de la détention, appelé requête Myers, est prévu au Code criminel après 90 jours de détention pour voir si la détention du prévenu est toujours requise.
« Nous n’avons pas d’éléments nouveaux à soumettre au tribunal pour le convaincre de remettre mon client en liberté », avait mentionné Me Hugo Caissy.

Lepage a renoncé à la tenue de son enquête sur remise en liberté, le 24 mai dernier, son avocat estimant ne pas être en mesure de convaincre un tribunal de remettre son client en liberté.
La détention préventive faite avant l’imposition d’une sentence compte à 1,5 jour par jour purgé.
Preuve volumineuse
La preuve du ministère public fait entre 500 et 1 000 pages, en plus de nombreux textos.
La Sûreté du Québec a procédé à l’arrestation de Jean-Philippe Lepage, le 15 mai 2024. Une perquisition a eu lieu à son domicile et du matériel a été saisi pour analyse.