Compressions au CISSS : « c’est anormal et très inquiétant »
Manque de transparence dénoncé concernant le plan déposé à Santé Québec
La porte-parole de la FIQ pour le Bas-Saint-Laurent, Cindie Soucy, déplore le manque de transparence concernant le plan de compressions présenté par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) à Santé Québec.
Rappelons que le CISSS doit effectuer des compressions de 35 M$ pour le 31 mars.
Des mesures représentant des compressions de 38 M$ ont été présentées à Santé Québec, mais le contenu de ces compressions demeure inconnu, mis à part la fermeture de l’urgence de Trois-Pistoles de soir et de nuit.
« C’est anormal et très inquiétant qu’on ne sache rien. Lorsque le plan va arriver, nous n’aurons plus de moyen d’influence. On devra vivre avec ce qui sera décidé. C’est très dommage que nous ne puissions pas exercer notre rôle d’influence et de tenter de trouver d’autres pistes de solutions. Nous sommes un des rares CISSS ou CIUSS où il n’y a pas encore eu de coupures dans les services. C’est impossible que ça demeure ainsi », déclare madame Soucy.
Dans le néant
« On souhaite qu’il y ait le moins d’impact possibles sur les services à la population. Maintenant, ce n’est plus 34 M$, mais 35 M$ que le CISSS doit récupérer. C’est difficile de croire que ça n’impactera pas les soins de couper 35 M$ dans le budget annuel du CISSS. Nous ne sommes pas dupes. On voit ce qui se passe dans les autres CISSS et CIUSS. On s’attend à ce qu’il arrive des choses, mais nous sommes complètement dans le néant. Nous sommes incapables de rassurer nos membres », ajoute-t-elle.
Cindie Soucy rappelle que le ministre de la Santé, Christian Dubé, avait pourtant mentionné qu’il ne fallait pas toucher aux urgences.

« C’est inquiétant de savoir que Trois-Pistoles apparaît dans le plan. Nous avons entendu, à travers les branches, que la petite urgence de Pohénégamook serait touchée. La population commence à se mobiliser ».
Les urgences toutes importantes
La porte-parole de la FIQ précise que dans une région comme le Bas-Saint-Laurent, chacune des urgences est importante, qu’elle soit d’envergure ou plus petite.
« Elles sont toutes importantes. Il y a des vies qui se sauvent dans ces petites urgences. Les conditions routières sont souvent difficiles en hiver. On ne peut pas demander à des gens qui doivent déjà faire une heure de route pour se rendre à l’urgence d’en faire encore plus. Chaque minute compte dans certains cas. On ne peut pas penser toucher à nos urgences. Ce serait vraiment nuire à la population.

Selon la FIQ, les coupures de soir et de nuit à l’urgence de Trois-Pistoles représentent une économie de 500 000$.
« Nous sommes très loin du 35 M$. Pohénégamook, ce serait aussi 500 000$. Ça fait toujours juste 1 M$. Nous n’avons aucune idée d’où ils vont récupérer le reste ».